Le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) n'exclut pas un éventuel recours à un congrès extraordinaire dans « un proche délai ». C'est ce qu'a affirmé le président du RCD, Saïd Sadi, à l'ouverture des travaux du conseil national de son parti, organisé mercredi dernier à Alger. Cette décision est motivée, selon lui, par le souci de structurer le flux des militants et de personnes appartenant auparavant à d'autres partis et voulant intégrer le RCD après l'organisation, les 8 et 9 février dernier, de son troisième congrès. « Le RCD est la seule formation politique de l'opposition qui essaye de travailler le plus sur le terrain. Le flux des militants s'amplifie et plusieurs personnes ayant appartenu à d'autres partis politiques veulent intégrer nos rangs, ce qui nous poussera à tenir un congrès extraordinaire dans des délais relativement courts », a-t-il expliqué devant les membres du conseil national et les candidats du parti aux législatives du 17 mai prochain. Pour le leader du RCD, le prochain scrutin n'est qu'une première étape permettant à sa formation de se préparer aux élections locales, qui revêtent un caractère plus important à ses yeux. Dans cette perspective, M. Sadi a exhorté ses militants à poursuivre leur travail de proximité afin d'élargir les structures du parti. « Les élections législatives ne sont pas une fin en soi, puisque les communales sont les plus importantes », a-t-il estimé. Un bon militant, a-t-il expliqué, est celui qui communique bien avec le citoyen et prend en charge les préoccupations de la société. Evoquant la hantise de la fraude électorale, l'orateur a estimé que l'administration a montré jusque-là deux signes diamétralement opposés. D'abord, a-t-il déclaré, il y a un signe positif, en l'occurrence l'ouverture des médias publics à tous les partis. M. Sadi a remarqué, toutefois, un dysfonctionnement au niveau de l'administration. « Nous avons remarqué que l'administration a accepté certaines listes de candidature, même après la fin du délai », a-t-il indiqué. Affirmant que le RCD a présenté des candidats dans les 48 wilayas et les 7 circonscriptions que compte l'émigration, l'orateur a expliqué les critères exigés par sa formation dans le choix de ses candidats. « Les conditions qui ont été exigées aux candidats sont la disponibilité, la défense des valeurs du parti, la loyauté, la performance au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN) et la prise en considération des candidatures des femmes », a-t-il noté en mettant en exergue l'ouverture du parti aux acteurs de la société civile et aux syndicalistes. Après le conseil national, le RCD a organisé également une journée de formation au profit de ses candidats à la députation.