L'initiative répond au souci de faire participer pleinement la population dans la gestion de la cité. Le 1560 est, désormais, le numéro vert mis à la disposition du citoyen à titre gracieux pour émettre aussi bien des doléances que des propositions à propos de sa cité. C'est du moins ce qui a été annoncé hier au siège du département de Boudjemaâ Haïchour, ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, qui a procédé à la signature d'une convention avec Abderrachid Boukerzaza, ministre délégué chargé de la ville. L'initiative tend à faire participer la population de manière directe et effective dans la gestion de sa cité telle que préconisée par la loi d'orientation 06 - 06 du 20 février 2006 relative à la nouvelle politique de la ville. Celle-ci stipule dans ses principes généraux au premier chapitre, à propos de la gestion de proximité, que “sont recherchés et mis en place les supports et procédés destinés à associer, directement ou par le biais du mouvement associatif, le citoyen à la gestion des programmes et actions concernant son cadre de vie et d'en apprécier et évaluer les effets engendrés”. En citant le recours au système d'information géographique (SIG), Boukerzaza n'a pas manqué à l'occasion de vanter les mérites de cette nouvelle loi qui se présente comme outil salvateur à nos villes. Ces dernières en mal de maîtriser les expansions enregistraient des concentrations avec tout ce que cela suppose comme conséquences. 1998, la population urbaine représentait 58,30%, soit 16,9 millions d'habitants localisés dans 579 agglomérations urbaines. En 2010, ce taux atteindra 70% et passera à 80% à l'horizon 2025. “Raisons pour lesquelles il faut nécessairement introduire des mécanismes à même d'assurer une cohérence entre les différents intervenants”, a insisté Boukerzaza qui, à la veille de la célébration de la Journée nationale de la ville, a annoncé les nombreux débats qui seront lancés à l'occasion. Il fera part, par ailleurs, de certaines études lancées par son département visant la modernisation des villes et dont les premiers fruits seront cueillis d'ici six mois. L'opportunité aussi de citer la convention conclue avec l'Agence spatiale algérienne (AZAL) afin de se doter d'images satellitaires des villes permettant une meilleure gestion aux plan de l'expansion, des déchets et la préservation des terres agricoles. Aux côtés de Slimane Kheireddine, DG d'Algérie Télécom qui a rendu possible cette opération, Haïchour a insisté sur la pertinence de la création de ce qu'il qualifie de “ville numérique”. “Il faut rendre à la ville sa place d'antan avec un suprême rayonnement du savoir et de la culture. Il n'est pas question de se contenter d'un espace où on loge seulement et qu'il faut absolument nettoyer”, dira le ministre convaincu que les défis futurs exigent de chacun de nous un effort supplémentaire et met le citoyen au cœur de cette nouvelle optique. “Nous présenterons bientôt devant le gouvernement le schéma numérique de la ville”, annoncera Haïchour, expliquant que ce projet vise la dotation des villes de moyens de communication et de fibre optique (FTTH). Nabila SaIdoun