Le poste de président du Rassemblement national démocratique (RND) sera supprimé des statuts du parti. C'est une décision des membres de la sous-commission juridique de la commission de préparation du deuxième congrès du RND, réunis hier au siège du parti à Alger (Les Asphodèles). Cette sous-commission présidée par Ahmed Noui, député RND de Bouira et, par ailleurs, secrétaire général du gouvernement, qui devait plancher depuis la mise sur pied de sa structure en février dernier sur la révision des statuts du parti, n'a finalement retenu en terme de modification que la suppression du poste de président du RND. Les arguments sur lesquels se fondent les membres de la sous-commission est l'inutilité de la coexistence de deux postes de responsabilité au sein du RND, en l'occurrence le poste de secrétaire général et celui de président du parti, eu égard à la concentration du pouvoir de décision chez un seul homme : Ahmed Ouyahia, l'actuel secrétaire général du rassemblement. “Le seul chef au RND, c'est Ahmed Ouyahia. Pourquoi alors deux postes de responsabilités au sein du parti ?”, s'interroge un membre de la sous-commission juridique qui explique qu'il “n'y a pas de raisons de répartir les prérogatives entre le poste de secrétaire général et le président du parti quand l'ensemble des instances dirigeantes du Rassemblement et de sa base militante donne les pleins pouvoirs et sa totale confiance à Ouyahia dans les orientations qu'il veut imprimer au parti”. Cette modification au niveau des statuts du parti ne signifie, par ailleurs, nullement la perte de vue de l'ambition présidentielle par Ahmed Ouyahia. “Le moment opportun, le RND s'exprimera sur la présidentielle 2004 et sur la possibilité de soutenir une candidature interne au parti”, relève la même source qui souligne d'ailleurs : “Le tout RND revendique la présentation de la candidature du secrétaire général du parti à la présidentielle 2004. Qu'on présente un secrétaire général ou un président du parti, c'est la même chose. L'essentiel, c'est que Ouyahia ait le quitus de la base et il est le seul présidentiable pour nous.” En tout état de cause, cette tendance s'affirmera ou s'infirmera à mesure que l'on s'approche de la présidentielle 2004. Pour rappel, le poste de président du RND a été intégré dans les statuts du parti depuis sa création en février 1997. Sa création obéissait à l'ambition de Mohamed Betchine de briguer la magistrature suprême. N. M.