Une centaine de travailleurs du groupe Khalifa a observé, hier, deux sit-in, I'un devant le siège de la Banque centrale d'Algérie et l'autre devant le ministère des Finances, “pour préserver l'emploi et sauvegarder le groupe”, lit-on sur une banderole brandie par les manifestants. Les employés des différentes entreprises Khalifa, inquiets, ne comprennent pas ce qui “se passe au sein du groupe”. “Nous sommes ici aussi pour demander de clarifier la situation du groupe”, affirme un travailleur. Mais le gouverneur de la Banque d'Algérie, selon M. Mahmoudi Karim, président du comité de soutien au groupe Khalifa, “n'a pas voulu les recevoir”. “Ils ont peur que le scandale éclate”, affirme M. Mahmoudi. Qui sont les personnes qui ont peur du scandale ? Mahmoudi ne veut pas divulguer de noms, “du moins pas pour l'instant”, dira-t-il. Mais il est convaincu que Khalifa entraînera dans sa chute, si chute il y a, “beaucoup de personnes”. Il n'y avait pas que les travailleurs de Khalifa qui ont répondu à l'appel du comité de soutien lancé par Mahmoudi de la Confédération des cadres de la finance et de la comptabilité, il y a Abdelkrim Hassani de la CIPA et le patron de Gecos et aussi des sportifs, Belloumi, manager de l'USM Bel Abbès, ancien joueur de l'équipe nationale, était présent. Des travailleurs nous ont affirmé qu'un mandat d'amener a été lancé à l'encontre d'Abdelmoumen Khalifa. En outre, le comité de soutien prévoit d'organiser, aujourd'hui, un autre sit-in devant la direction générale d'El Khalifa Bank, “pour dénoncer les agissements de I'administrateur nommé par la Banque d'Algérie” que Mahmoudi soupçonne de vouloir liquider le groupe. M. R.