Les promoteurs qui se sont lancés dans la culture du coton, cette saison, dans les wilayas d'Annaba, El Tarf, Guelma et Skikda ont dû déchanter. Leur récolte, faite à titre expérimental, conformément à l'itinéraire technique qui leur avait permis d'obtenir un résultat des plus prometteurs, a été anéantie presque totalement lors des dernières pluies. 80% de perte sèche. Pourtant, cette situation n'est pas due à la fatalité : c'est leur partenaire français, la Sarl Somecoton, qui n'a pas honoré les engagements pris avec ces derniers, et qui stipulaient l'apport par cette dernière de machines récolteuses. Selon le président de la Chambre d'agriculture interrogé, hier, sur ce sujet, “les producteurs ont attendu trop longtemps. Finalement, une seule machine a été remise aux agriculteurs, contrairement à ce qui avait été prévu. Puis la pluie s'est mise de la partie pour détruire presque la totalité des récoltes”. De plus, les producteurs ne sont pas satisfaits du prix offert par la Sarl, à savoir 450 centimes le kilogramme, un tarif qui “ne couvre pas les frais de production”. Ces derniers ont décidé alors de s'adresser à leur ministère de tutelle pour demander un soutien à la relance de la culture de coton dans l'est du pays, une activité qui avait eu de beaux jours par le passé. Ajoutons que cette Sarl exerce actuellement au niveau de la Tabacoop une activité industrielle dans l'égrainage du coton et la récupération des graines qui seront exportées. En 2004, c'est en Afghanistan que cette production a été livrée. Hafiza M.