Les partis politiques et des organisations nationales, à l'instar de l'UGTA, ont dénoncé avec force les actes terroristes qui ont ciblé, hier, le Palais du gouvernement et des édifices de la Sûreté nationale De nombreux partis politiques ont condamné, tout au long de la journée d'hier, les attentats qui ont ciblé, dans la matinée, l'un des centres du pouvoir algérien — le Palais du gouvernement en l'occurrence — et deux bâtiments de la Sûreté nationale. Les principaux animateurs de l'alliance démocratique, formée par l'ANR, l'UDR et le MDS, ont justement souligné la gravité de ces actes par “l'importance des pertes humaines, l'attaque d'un symbole de l'Etat et le recours à la technique du kamikaze, étrangère à nos traditions”. Rédha Malek, Amara Benyounès et Ali Hocine incitent l'Etat et la classe politique à “assumer politiquement la lutte contre le terrorisme qui doit bénéficier du consensus de la nation toute entière”. Le RND, par la voix de son porte-parole Miloud Chorfi, a également dénoncé avec force les actes terroristes d'hier et appelé les citoyens, au même titre que les gouvernants, à la vigilance afin de “faire barrage devant les criminels”. Selon Saïd Bouhadja, chargé de la communication au FLN, les terroristes escomptent, à travers les attentats de ce mercredi, “de prouver son existence alors qu'il ne cesse de subir des défaites”. Il s'est dit assuré que les Algériens demeureront résolus à résister aux attentats. Le secrétaire national chargé de l'information et des affaires politiques au MSP a fait parvenir à la rédaction, par le biais d'un communiqué, les condoléances que son parti présente aux familles des personnes mortes dans les attentats d'hier. Il a réitéré, par là même, le rejet du mouvement “des méthodes de violence et de terrorisme, quelles que soient leurs motivations”. Il a affirmé, à l'occasion, que le MSP reste attaché au principe de la réconciliation nationale, “comme une démarche civilisationnelle de parachèvement de l'édification de l'Etat algérien et de sa sécurité et sa stabilité”. S'exprimant sur les ondes de la Chaîne III, le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Saïd Sadi, a estimé que ces attentats relèvent d'“une stratégie de terrorisme international”, car intervenant, a-t-il souligné, après ceux perpétrés en Algérie et dans d'autres pays de la région. Le secrétariat politique du Parti des travailleurs s'est réuni en session extraordinaire dès que la nouvelle des attentats s'est propagée. Il s'est demandé à qui profitent ces crimes, “au moment où précisément la situation sécuritaire s'améliore, ouvrant des perspectives positives à la nation”. Il a estimé que nul “n'a intérêt à ce que l'Algérie rejoigne les zones de fortes turbulences (l'Irak, la Palestine, l'Afghanistan…)”. Il a fait le parallèle, en outre, entre “cette offensive sauvage” et l'approche de la date des élections législatives qui se préparaient jusqu'alors “dans un climat serein”. Selon le nouveau secrétaire général du PRA, Kamel Bensalem, les terroristes “ont semé à nouveau la peur et le doute dans le cœur des Algériens au moment où le pays commençait à connaître la stabilité”. Il a, de ce fait, recommandé à ses concitoyens de ne pas céder face à ces attentats. Le PNSD a fait la même analyse du renouement d'Alger avec une horreur qui semblait reléguée au souvenir de la décennie noire. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmajid Sidi-Saïd, a affirmé que la Centrale syndicale “condamne avec force et fermeté les actes criminels de la barbarie terroriste qui viennent de frapper la population d'Alger et exprime toute sa sympathie et sa solidarité aux familles des victimes”. L'Union nationale des étudiants algériens (UNEA) a certifié que “ces actes isolés” ne sauraient ébranler la détermination des étudiants à continuer à prêcher la bonne parole de la réconciliation et de la paix. L'Association pour le développement de l'économie de marché (ADEM) a déclaré que “cet attentat ignoble vise à isoler l'Algérie après une paix difficilement retrouvée et entraver son développement”. S. H.