La réponse algérienne a été ferme. Elle refuse cette forme d'ingérence et exige le respect de la souveraineté nationale. La tension qui a régné deux jours durant sur l'Algérie s'est estompée depuis hier. Trois raisons sont à l'origine de ce climat “normal” qui reprend sa place depuis hier. Attendu pour se prononcer, attente qui a nourri des spéculations et des rumeurs, finalement le président de la République a opté pour une sortie sur le terrain, à Alger. Entre les inaugurations d'infrastructures, Abdelaziz Bouteflika a évoqué les attentats de mercredi dernier. Son propos rassurant sonne comme une promesse que “tout va s'arranger”. Le Président trouve là aussi un motif encourageant pour la concrétisation de la réconciliation nationale. De son côté, le ministre de l'Intérieur M. Zerhouni a répondu officiellement au dérapage de l'ambassade des Etats-Unis à Alger, n'excluant pas une manœuvre à travers la note d'alerte qui a provoqué une panique générale à Alger. D'aucuns se sont interrogés sur les mobiles d'un tel procédé sur une question sensible, le terrorisme, censée être cernée dans un cercle restreint des services. De la propagande ! D'ailleurs, le chargé d'affaires de l'ambassade a été convoqué aux AE pour s'expliquer. La réponse algérienne a été ferme. Elle refuse cette forme d'ingérence et exige le respect de la souveraineté nationale. Face à ces sorties tant attendues, l'enquête déclenchée juste après les deux attentats suicide commence à donner des résultats. Les services de sécurité ont, en effet, vite identifié les auteurs des attentats du 11 avril. Ils appartiendraient au réseau dormant d'Alger. Mis en veilleuse des années durant, inactif, ce réseau a su se faire oublier. Avec les attentats du Palais du gouvernement et de Bab-Ezzouar, il se révèle, sort de sa clandestinité. Ce qui donne un avantage certain aux services de sécurité pour le démanteler. Les terroristes ont réussi pour la première fois à réunir un consensus sans absolu contre eux. La population se réveille et décide de montrer sa colère, sa désapprobation de ce phénomène meurtrier qui endeuille le pays depuis plus d'une décennie. Et de passer à l'action. Des marches sont prévues un peu partout à travers le territoire national, demain, mardi. D. B.