À défaut d'une politique d'urbanisme propre à notre identité, Blida, la ville de Sidi Ahmed El Kebir El Andaloussi, s'écroule doucement sous le poids des ans. La cité, qui incarne encore le modèle ottoman dominé par le style mauresque, ses nombreuses portes, dont Bab Essebt, Bab Rahba, Bab Dzaïr, Zaouïa et Bab Khouikha, ses places publiques jadis au milieu desquelles jaillissaient les fontaines fraîches, ses bains maures, ses mosquées et ses résidences, arrivera-t-elle à préserver ses racines ? Tout porte à croire que Blida, qui garde aussi le cachet de l'ère coloniale où l'empreinte architecturale témoigne toujours, change de visage, préférant celui du moderne. Aujourd'hui, la ville des Roses se métamorphose en prenant le cap vers un urbanisme haut de gamme. La première tour, une immense bâtisse de sept étages tout en verre, a ouvert ses portes dernièrement à Bab Essebt, en plein centre-ville. Ce centre commercial El Manara est l'œuvre d'un jeune promoteur de Boufarik, qui a eu l'idée de se lancer dans ce genre de construction qui a émerveillé les citoyens blidéens. Ce bijou construit en un temps record dispose à l'intérieur d'un équipement sophistiqué avec des méthodes modernes de gestion. Des escaliers mécaniques mènent le visiteur jusqu'au dernier étage, d'où il peut contempler la ville et la montagne de Chréa. Blida connaîtra aussi un autre projet gigantesque qui sera initié dans un cadre de partenariat par le groupe Sobitex et un consortium saoudien spécialisé dans la promotion immobilière et les services grand standing de dimension internationale. Selon le plan d'architecture, ce projet, comprendra deux tours allant jusqu'à trente étages chacune. Il abritera notamment un centre d'affaires, un centre commercial et un hôtel quatre étoiles. Ce centre multifonctions, international d'envergure, selon M. Chami Ramadane directeur général de Sobitex, qui a indiqué que ce projet, une fois construit, apportera un changement radical en embellissant l'entrée de la ville de Blida et qui marquera la mutation du paysage urbanistique. L'autre centre multifonctionnel construit par l'EPLF de Blida qui, par cette joyeuse entreprise publique, voulait aussi marquer son empreinte dans cette nouvelle ère de construction des buildings mais, hélas, le projet construit a moitié en verre dont l'état d'avancement est a 70%, s'est heurté à différents problèmes et reste, jusqu'à nos jours, non achevé après plus de dix ans de construction. K. Fawzi