La campagne électorale, où l'on verra certainement Rédha Malek, Benyounès et Hocine Ali ensemble pour animer des meetings, confortera davantage ce chantier, jusque-là compromis par la guerre des “ego”. Avec les attentats du 11 avril, le terrorisme s'invite dans le débat sur les législatives du 17 mai et sera certainement l'un des thèmes majeurs. Les partis de la coalition auxquels se sont joints le PT et l'UGTA, mercredi, à la coupole du 5-Juillet ont déjà donné le ton. Hier, c'est au tour des républicains de monter au créneau à la Maison du peuple pour faire entendre leur voix, et à leur manière. Tour à tour, Rédha Malek, à qui l'on doit la célèbre formule “la peur doit changer de camp”, Amara Benyounès et Hocine Ali ont eu des mots durs contre le terrorisme. Des mots en totale harmonie avec leur position intransigeante par rapport à l'intégrisme islamiste. Ce qui n'est pas le cas d'autres qui se sont faits éradicateurs d'un jour, juste pour surfer sur la vague d'émotion provoquée par les attentats chez les Algériens. En vérité, le rassemblement d'hier à la Maison du peuple, au-delà de la mise au ban des accusés du terrorisme, constitue un second jalon dans la construction progressive du fameux pôle républicain. Le premier étant la constitution des listes communes pour les législatives. La campagne électorale, où l'on verra certainement Rédha Malek, Benyounès et Hocine Ali ensemble pour animer des meetings, confortera davantage ce chantier, jusque-là compromis par la guerre des “ego”. Cette majorité silencieuse, qui préfère taquiner le goujon lors des précédents rendez-vous électoraux faute de repères, aura, le 17 mai prochain, à travers la liste ANR-UDR-MDS, l'opportunité de donner sa voix à des hommes et des femmes qui défendront ses convictions. D'où justement l'appel de Amara Benyounès à un vote massif. Car une mobilisation des démocrates, dans le cas où le verdict des urnes serait respecté, ne manquerait pas de reconfigurer l'équation politique dans le pays. N. S.