Dans le contingent des artificiers, cinq femmes répondent à l'appel. Trois d'entre elles, dont Houda qui a le grade d'inspectrice, ont été enrôlées dans le corps en 2001. Deux autres ont rejoint la brigade en 2006. Houda et deux de ses collègues ont intégré la cellule des artificiers opérant à l'aéroport international Houari-Boumediene. Une quatrième recrue exerce à l'aéroport d'Oran et la cinquième est affectée au port de Skikda. Interrogée sur l'origine de sa vocation un peu spéciale pour une femme, Houda répond qu'elle n'avait jamais pensé, avant ce jour, à la question. “Je n'ai pas envisagé cette spécialisation sous l'angle du risque, mais plutôt sous l'aspect de l'aide qu'on apporte au pays, en sauvant des vies humaines”, finit-elle par lâcher. “Vous savez, c'est une lourde responsabilité que d'inspecter un avion, ou un immense périmètre de l'aéroport. Rien que le parking de la nouvelle aérogare internationale accueille 2 000 véhicules. Nous inspectons continuellement les bagages abandonnés”, précise-t-elle, avant d'ajouter : “Les aéroports sont des points sensibles. Les mesures de sécurité y sont draconiennes.” S. H.