Le président américain a opposé, mardi soir, son veto au texte de loi adopté par le Congrès sur le financement de la guerre en Irak, un texte qui fixait le début du retrait des troupes américaines avant la fin de l'année. Lancer un compte à rebours pour le retrait revient à lancer un compte à rebours pour l'échec et ce serait irresponsable, devait expliquer Bush, avertissant que fixer un calendrier de retour des soldats serait une prime pour le terrorisme ! “Tous les terroristes marqueraient cette date sur leur calendrier avant de réunir leurs forces afin de renverser le gouvernement et prendre le contrôle de l'Irak”, s'est-il défendu. C'est que les démocrates ne disposent pas d'une majorité suffisante au Congrès pour passer outre ce veto. Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, devait par ailleurs arrondir les angles en déclarant : “Si Bush pense que ce qui se passe sur le terrain en Irak est un signe de progrès, comme il l'a répété, alors il est clairement visible que nous sommes en désaccord sur la politique à mettre en œuvre. Mais, nous voulons continuer de travailler avec le président pour trouver un terrain d'entente bien qu'il y a une très grande différence entre nous.” Les démocrates vont à présent être reçus par la Maison-Blanche pour tenter de réécrire le projet de loi sur l'Irak. Mais, d'ores et déjà, certains groupes de pression politiques ont réagi, l'un d'eux a réalisé un spot qui rappelle qu'il y a quatre ans, deux mois à peine après le début de la guerre, George Bush avait dit que les opérations principales étaient terminées en Irak. Le bras de fer se poursuivra entre la Maison-Blanche et les démocrates, d'autant que les Etats-Unis sont en campagne pour les présidentielles de novembre 2008. Ce sont les avant primaires. D. B.