Les abonnés de l'ADE du village d'Aït Zellal (daïra de Mekla) viennent de recevoir des mises en demeure pour s'acquitter des factures de consommation d'eau adressées individuellement à chaque client par le biais de l'avocat-conseil de l'entreprise. Les sommes sont précisées, de même que le périodes délictueuses qui remontent au troisième trimestre de l'année 2005. En effet, à ce jour, les villageois abonnés, appuyés par leur comité qui a pris la responsabilité d'assumer cette situation, ont toujours refusé d'honorer leur facture d'eau. Le président du comité de village d'Aït Zellal a aussitôt répondu à l'ADE de Mekla par un courrier daté du 3 avril, lui rappelant la “situation catastrophique” vécue quotidiennement par les citoyens du fait d'une prestation de services jugée “désastreuse”. Le comité signale que le pompage s'effectue tous les deux jours, et qu'il est enregistré de fréquentes coupures d'eau dues aux fuies dans les canalisations en non prises en charge, d'où des infiltrations par des eaux usées dans le réseau AEP. Le document du comité de village insiste notamment sur le danger de contamination de l'eau fournie dont il a été décelé sur des échantillons présentés pour analyse leur caractère “d'impropre à la consommation”. “Nous disposons des échantillons analysés qui prouvent que cette eau n'est pas potable”, affirme le président du comité du village. Quant à la quantité “pompée” pour le village le plus peuplé de la commune de Souama, le constat est effarant tant a la quantité est dérisoire : trois mètre cubes pour une période de 90 jours. Il semble, en outre, signale notre interlocuteur, qu'il est ajouté à l'abonnement et à la consommation, la facturation des compteurs pour chaque abonné qui aura ainsi à payer doublement son appareil. En tout cas, même si le comité de village de Ait Zellal possède des justifications écrites et des preuves concrètes, l'ADE somme ses “abonnés” dans le village à s'acquitter de leurs redevances dans les quinze jours, avec des “frais de timbre”, comme précisé dans la “sommation”, “faute de quoi, des poursuites judiciaires seraient engagées” contre eux, “conformément à l'article 29/3 du règlement général du service des eaux”. SAID MECHERRI