Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), M. Saïd Sadi, a considéré hier à Alger, que prétendre que le Parlement ne peut rien faire est un “acte d'irresponsabilité politique”. “Tous ceux qui disent que le Parlement ne peut rien faire est un acte d'irresponsabilité politique”, a déclaré M. Sadi, lors d'un point de presse animé au cercle d'El Moudjahid (Alger), précisant que “le seul espace capable de traiter tous les dossiers est l'Assemblée populaire nationale (APN)”. Il a cité, à ce propos, le cas des retraités qu'il juge “épineux et important”, considérant que “l'APN est le seul espace pouvant traiter ce dossier”, car, a-t-il souligné, même si cette catégorie sociale n'“est pas productive au plan financier, elle est tout de même productrice de valeurs aux yeux de la jeunesse”. Evaluant sa campagne électorale pour les législatives, le président du RCD s'est dit “ravi” de constater que plusieurs citoyens “attendent le retour du parti dans la vie parlementaire comme un signe de performance”, d'où sa “conviction” que le taux de participation au vote sera “très important”. M. Sadi a estimé, dans ce sens, que “si le taux de participation est très élevé, le taux de fraude sera minime”, ajoutant que “tous ceux qui prétendent que le nombre de sièges à la Chambre basse est déjà arrêté, visent à décourager la volonté des électeurs et ouvrir la porte à la fraude”. Pour lui, par ce scrutin, il y a “une possibilité de restituer l'espace de la représentation politique à l'APN”, justifiant cette situation par “la fin d'une période historique et le début d'une autre période”. “L'Algérie vit un lourd moment historique”, a jugé M. Sadi, estimant que “chaque période a ses problèmes et que chaque génération a sa mission”. Evoquant la situation sociale, qui, selon lui, “conditionne la stabilité politique”, le premier responsable du RCD a appelé “à un maximum de regroupements d'acteurs politiques et sociaux”, pour améliorer le mode de vie du citoyen. Interrogé sur la manière avec laquelle le RCD compte “barrer la route au phénomène de la corruption”, M. Sadi a mentionné l'importance d'une charte de l'éthique qui sera examinée, a-t-il dit, avec les autres formations politiques, une fois élu. À noter qu'au 14e jour de la campagne électorale, M. Sadi a sillonné les principales artères d'Alger-Centre dans le cadre de sorties de proximité, avant de clore sa journée par le dépôt d'une gerbe de fleurs à la Place de la liberté de la presse, à la mémoire des journalistes assassinés. Il a aussi estimé que “le monde politique n'aura aucun sens sans la liberté d'expression”, ajoutant que “si la presse est paralysée, la corruption ne peut être combattue”. APS