Campagne n En allant à la rencontre des populations, les leaders de partis affûtent leurs armes en choisissant les thèmes de l'actualité. Alors que la compagne électorale tire à sa fin, tous les leaders de partis politiques s'évertuaient hier, dans leurs pérégrinations à travers les quatre coins du pays, à faire le maximum pour rapprocher les populations ciblées de leurs visions respectives. A Mostaganem puis à Tipaza, Ahmed Ouyahia, le chef de file du RND, a certifié que sa formation «restera attachée à la réconciliation nationale», mais ne compte pas rester un parti d'opposition «aussi longtemps que le courant démocratique et républicain demeurera prédominant». Faisant un survol de la situation socio-économique du pays, Ouyahia a rappelé, dans la foulée, «les 140 propositions de son parti pour la croissance économique». Cette même situation aura fait l'objet d'une critique acerbe de la part de Louisa Hanoune, partie, elle, à la rencontre de ses sympathisants à Khenchela et à Constantine. La SG du Parti des Travailleurs y a formulé son «opposition catégorique à la privatisation des entreprises» et insisté sur l'idée de «rompre avec les politiques imposées de l'extérieur». De son côté, Saïd Sadi, le président du RCD, a considéré à Alger que «prétendre que le Parlement ne peut rien faire est un acte d'irresponsabilité politique». Dans un même travail de proximité, Amara Benyounès, leader de l'UDR, a expliqué, pour sa part, aux citoyens de Ain Benian que «pour espérer changer les choses, il faut faire valoir (sa) voix (..) et c'est également le seul moyen de bloquer les fraudeurs et faire barrage aux islamistes». Mohamed Cherif Taleb, président du PNSD,a quant à lui, estimé à El-Milia que «la solution des crises que vit l'Algérie consiste en la concrétisation de la déclaration du 1er novembre 1954, pour édifier un Etat démocratique et consolider la souveraineté du peuple dans une République sociale», alors qu'au même moment, Chalabia Mahdjoubi, SG du MJD, a fait savoir à Chlef que les législatives du 17 mai prochain constituent un nouveau support pour l'édification d'une société «juste et équitable» avec la consécration du principe de «l'alternance au pouvoir». A Mascara, le secrétaire général du Mouvement de l'entente nationale (MEN), Ali Boukhezna, a appelé les citoyens «à voter massivement» pour «contrecarrer la fraude», au moment où à Mostaganem, le président du Mouvement El-Infitah (MEI), Omar Bouaacha, n'a pas manqué de signaler que «la participation massive aux législatives ouvrira la voie au changement auquel aspire le peuple». Le président de l'Alliance nationale républicaine (ANR), Redha Malek a, pour sa part, appelé à Tiaret, les pouvoirs publics à «déployer davantage d'efforts en matière de création de postes d'emploi». Plus au Sud, à Djelfa plus exactement, Kamel Bensalem, le secrétaire général, du Parti du renouveau algérien (PRA) a indiqué que son parti «n'est pas un parti de circonstance, mais une formation politique qui a des fondements et des origines solides».