Ancienne capitale de la province du Titteri, la ville de Médéa compte de nombreux sites et monuments datant de la période ottomane, dont des résidences et un caravansérail. La démarche consistant à réhabiliter le patrimoine passé, notamment celui hérité du beylicat, a permis de sauvegarder plusieurs vestiges ayant subi les méfaits de la patine du temps et les agressions dues à la main de l'homme. C'est ainsi que des travaux de restauration d'un fortin turc viennent d'être entamés sous l'égide de la direction de la culture. Connu sous le nom d'El Bir (puits) par les autochtones, l'ouvrage est une ancienne guérite utilisée par les janissaires pour surveiller les lieux. Situé dans un emplacement dominant la capitale du beylicat, il a surtout servi à la surveillance des vallées boisées et des chemins escarpés des alentours. De forme conique, de plus de 7 mètres de haut et de 3 mètres de diamètre, il a été par la suite utilisé par les forces coloniales qui en ont fait un endroit de torture très redouté. Le fortin, situé à quelques encablures de la résidence d'hiver du bey du Titteri, appelée Haouch el bey, est construit sur les hauteurs de la ville. Les travaux de restauration devront aussi permettre de mettre au jour le tunnel que certaines versions comparent à une galerie souterraine reliant le fortin à la résidence d'hiver du bey. La demeure du bey a été transformée depuis peu en musée des arts et des traditions populaires, où des espaces seront consacrés à la vie à l'intérieur de la résidence et du harem et des tenues portées par la famille du bey. M. EL BEY