“Nous n'oublierons jamais la chaleur, la franchise et l'hospitalité avec lesquelles les habitants de Tlemcen et particulièrement ceux de Maghnia nous ont accueillis”, ont-ils déclaré. Originaires pour la plupart de la ville de Maghnia, les touristes pieds-noirs, une vingtaine dont bon nombre sont des enseignants à la retraite, aujourd'hui installés dans diverses villes du Midi de la France (Marseille, Toulon, Montpellier, Martigues, Lyon, Béziers), viennent de terminer un séjour d'une huitaine de jours dans la wilaya de Tlemcen. Après avoir redécouvert et visité de nombreuses demeures de l'époque coloniale, où nombre d'entre eux ont grandi et passé leur enfance, ils viennent de reprendre bien à contrecœur le chemin du retour vers la France, non sans promettre à leur nombreux amis algériens venus leur souhaiter bon voyage, de revenir à titre individuel dès que l'occasion se présenterait. Leur guide, Martinez Gabriel, un enseignant à la retraite, aujourd'hui installé à Marseille, a quitté le bled mais était revenu en Algérie en tant qu'enseignant dans le cadre de la coopération algéro-française durant la période 1972/1988. Il n'a pas tari d'éloges sur l'accueil des habitants de Maghnia, qu'ils ont vu naître et grandir, ont réservé à ses compatriotes durant leur séjour. La communauté des pieds-noirs tout comme la communauté algérienne ont été victimes de l'OAS, avoueront nos interlocuteurs et la France d'aujourd'hui se doit de reconnaître les exactions et les tortures qui ont été commises en son nom contre le peuple algérien et contre les membres de notre communauté.“Nous n'oublierons jamais la chaleur, la franchise et l'hospitalité avec lesquelles les habitants de Tlemcen, et particulièrement ceux de Maghnia, nous ont accueillis”, déclareront les porte-parole du groupe Martinez et Lopez. “Nous profitons de cette occasion pour lancer un message à l'adresse de tous nos compatriotes à travers le monde afin de leur faire savoir que l'Algérie d'aujourd'hui n'est pas celle que nos médias veulent à tout prix nous montrer, mais bien celle que nous venons de découvrir nous-mêmes durant le trop court séjour que nous avons effectué ici chez nos frères et sœurs algériens”, diront, les yeux embués de larmes, nos interlocuteurs. Les anciens élèves maghnaouis qui ont étudié chez M. Martinez, l'appellent très affectueusement “Gabi” en souvenir du passé. Lui et ses compagnons de voyage sont les membres d'une association les Amis de Maghnia qui active en France, nous font-ils savoir, mais à leur avis, les personnes qui sont actuellement à la tête de cette association n'ont fait jusqu'à présent que mentir à leurs compatriotes en distillant dans l'Hexagone une fausse propagande “en vue de nous dissuader de nous rendre en vacances en Algérie”. “Certains d'entre eux nous ont créé de nombreux problèmes afin d'empêcher l'organisation de ce voyage”, nous confieront nos interlocuteurs.“Nous avons bien l'intention, poursuivra Gabi, une fois rentrés en France de mettre fin à cette fausse propagande actuellement très soutenue par certains de nos médias. Nous avons l'intention de créer une amicale des amis de Maghnia en vue de renforcer les liens profonds qui unissent nos deux communautés et nous incitons nos milliers de compatriotes installés en France et ailleurs à suivre notre exemple et à venir se rendre compte par eux-mêmes.” Durant leur séjour dans la wilaya, notre groupe de touristes redécouvrira les joies et les merveilles de la nature en visitant les sites pittoresques et sauvages du Khemis dans les Béni-Snousse ainsi que les populations des villages berbères situés dans la daïra des Beni-Boussaïd à la frontière algéro-marocaine. Ali Moussa