La salle du tribunal de Mansourah, à 30 km du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj, s'est avérée exiguë pour contenir la foule, venue connaître le verdict du procès de l'affaire des fœtus de la clinique d'El-Achir, qui a eu lieu la semaine passée. Le président du tribunal de Mansourah a rendu hier matin le verdict de cette affaire. Ce qu'il faut retenir, c'est que le directeur de la clinique incriminée dans l'affaire des fœtus, qui a défrayé la chronique au début de l'année, a été condamné à deux ans de prison ferme. La même condamnation a été prononcée également contre quatre autres accusés, à savoir le chauffeur de la clinique, deux autres agents et enfin l'administrateur de la structure. Ces derniers sont poursuivis pour transport et enterrement illégal des fœtus. Quant aux deux gynécologues, la justice les a condamnés à une année de prison ferme. Rappelons que lors du procès, le parquet avait requis la semaine passée trois ans fermes à l'encontre de tous les prévenus. De leur côté, les avocats de la défense ont plaidé pour la relaxe puisqu'il n'y a aucun élément qui montre que c'est un acte criminel. Les prévenus disposent de 10 jours pour faire appel. L'un des avocats des accusés, Me Benkhaled Mustapha, a bien précisé qu'il fera appel de ce jugement au cours de la semaine en cours. À rappeler que cette affaire “des fœtus d'El-Achir” a défrayé la chronique à Bordj Bou-Arréridj. Tout a commencé après la découverte de 14 fœtus enterrés non loin de l'établissement sanitaire. Les services de la gendarmerie avaient procédé à l'arrestation de plusieurs personnes dont des responsables de la clinique. Chabane BOUARISSA