Les citoyens sinistrés de la cité du 11-Décembre de Boumerdès ont manifesté, hier, leur colère pour exiger des autorités supérieures de l'état des mesures de facilités au profit des promoteurs chargés de la reconstruction des logements détruits par le séisme du 21 mai 2003. Ces sinistrés se sont regroupés au niveau de la cité du 11-Décembre avant d'effectuer une marche pacifique qui les ramènent jusqu'aux portes de la wilaya. Ils seront reçus par le chef de cabinet de la wilaya pendant plus d'une heure, mais ils promettent d'organiser ce soir un autre regroupement sur le site. Ces sinistrés affirment rencontrer des difficultés pour avoir le million de dinars prévu pour cette opération, mettant en cause surtout la procédure liée au montage financier de la reconstruction de leurs logements. “Le contrat-vente sur plan dit VSP ne doit pas être exigible pour le versement des premières tranches de l'aide de l'état et doit être produit le cas échéant à la fin de l'opération, notamment pour bénéficier de prêts bancaires de 50 millions de centimes”, précisent ces sinistrés. Et ils ajoutent que “les travaux de reconstruction sont à l'arrêt pour cause de mésentente financière entre l'entreprise et le promoteur”. Les manifestants ajoutent que le dispositif mis en place s'inspire de celui relatif au logement social participatif (LSP), lequel ne répond nullement à la vraie nature du cas particulier de ces sinistrés dont les logements ont été totalement effondrés lors du séisme. Quatre ans après, ces sinistrés, qui continuent à habiter dans des chalets, ont peur que cette situation dure encore à cause de ces tracasseries, d'où leur appel à être relogés provisoirement dans des logements décents jusqu'à l'achèvement de leurs logements. M. T.