Des sinistrés du séisme de mai 2003 de la cité 11 Décembre se sont réunis, hier matin, au niveau de leur cité et ont décidé d'interpeller les autorités sur les lenteurs qu'a connues le projet de reconstruction de leurs habitations détruites lors de cette catastrophe. A l'unanimité, ils ont convenu de saisir la wilaya pour « charger les responsables locaux de transmettre leurs doléances aux plus hautes autorités ». Une délégation a par la suite été reçue par un représentant du wali, nous dira un sinistré. Sous l'égide de leur association El Amel, les sinistrés de la cité 11 Décembre, qui ont opté pour la reconstruction collective dans le cadre de coopératives, se plaignent de la complexité de la procédure. Ils ont « saisi le ministre de l'Habitat à plusieurs reprises, sollicitant un allégement de la procédure, en vain », soutiennent-ils. La procédure est si complexe qu'il leur faut des quantités énormes de documents afin de concrétiser leur projet. Les intéressés se plaignent en fait de l'application de la démarche propre aux logements de type LSP à leur cas. « Laquelle ne peut s'appliquer à la vraie nature de notre cas particulier et de son caractère urgent », affirme-t-on. Au lieu de l'avoir par tranches et en fonction de l'avancement des travaux, comme le stipule la réglementation relative aux logement de type LSP, ces citoyens demandent qu'on leur verse la totalité de l'aide octroyée aux sinistrés, à savoir un million de dinars. « Nous sommes gravement lésés par les règles d'intervention de la CNL en matière de soutien financier », écrivent-ils dans leur plateforme de revendications, ces sinistrés exigent qu'« on lève un certain nombre de contraintes » et réclament des mesures de facilitation au profit du promoteur (OPGI). Ils demandent en outre que « le promoteur s'investisse plus dans le financement ». Les sinistrés de la cité 11 Décembre s'indignent du fait que « les travaux de reconstruction de leur habitation sont à l'arrêt à cause d'une mésentente financière entre l'entreprise et le promoteur ». Les chalets qu'ils occupent étant « trop exigus » pour leur famille, ils demandent à être recasés « temporairement dans des habitations décentes » en attendant le parachèvement de la reconstruction de leur habitation.