Nouveau camouflet pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, en ce qui concerne l'application du décret 05-405, régissant les fédérations sportives, après le refus des clubs de débattre de cette question lors de l'assemblée générale de la FAF qui a eu lieu mercredi dernier. En effet, sur injonction du MJS, le président de la FAF avait consenti à inscrire ce point à l'ordre du jour des travaux de l'AG afin d'ouvrir le débat à ce propos, mais les membres de l'auguste assemblée, notamment les présidents de club — seuls les trois représentants du MJS ont voté pour —, opposent un niet catégorique, ce qui a obligé M. Haddadj à faire marche arrière sur l'autel de la souveraineté de l'assemblée générale. À vrai dire, sur le plan réglementaire, le président de la FAF n'avait nullement le droit d'inscrire ce nouveau point à l'ordre du jour et à plus forte raison sous la pression de la tutelle. Seuls les deux tiers de la composante de l'AG peuvent le faire séance tenante conformément aux statuts de la FAF. Est-ce pour autant que Haddadj a prêté le flanc aux velléités d'immixtion du MJS ? Pas si sûr, dans la mesure où le très rusé Haddadj a surtout voulu faire la démonstration à Guidoum que son refus de mettre en conformité les statuts de la FAF avec le décret 05-405 n'est pas une démarche en solo du bureau fédéral de la fédération mais de toute la famille du football qui voit en ce décret une menace réelle d'une exclusion de l'Algérie par la FIFA de toutes les compétitions internationales. Désormais, il ne reste plus au MJS qu'à amender le décret pour l'adapter aux réalités implacables de la FIFA ! S. B.