Selon les contestataires, des indus bénéficiaires qui sont portés sur la liste ne sont pas natifs de la ville, ils ne devraient pas en bénéficier. À ce titre, seule la commission de recours est habilitée à statuer sur ces cas après avoir mené une enquête. C'est devenu une tradition, voire une mode dans la wilaya de Aïn Témouchent après chaque affichage des listes des bénéficiaires de logements sociaux où l'on constate un “agglutinement” devant les sièges de la daïra à qui incombe la distribution. Ainsi, selon les contestations remarquées de la part des citoyens qui se sont sentis lésés devant le siège de la daïra d'Aïn Témouchent au lendemain de la distribution d'un quota de logements sociaux, c'était au tour d'un groupe de postulants non retenus de la commune d'El Amria qui se sont élevés contre l'affichage de la liste des 100 bénéficiaires de Logements sociaux locatifs (LSL) qui ont été retenus par la commission de daïra. Selon les contestataires, des indus bénéficiaires sont portés sur la liste dans la mesure où ces derniers ne sont pas natifs de la ville. Seulement, selon un membre de la commission de distribution de logements, “peut-on considérer quelqu'un qui est né dans une région quelconque et qui vit à El Amria pendant plusieurs années et figurant sur le liste électorale, comme un étranger ?” “La commission ad hoc a appliqué le barème d'une façon stricte conformément aux dispositions de la réglementation et ce, non sans avoir tenu compte des enquêtes menées par la brigade qui a été mise sur pied à cette effet.” Aussi, notre interlocuteur nous fera remarquer que la priorité a été donnée aux citoyens qui vivent dans des conditions pénibles dans de cadre de la politique du gouvernement de lutte contre l'habitat précaire. “Cependant, force est de constater que des parties qui ont une influence sur la société ont voulu imposer un quota de logements à la commission de daïra au bénéfice d'une certaine catégorie de citoyens et ce, sans passer par le barème. Un tel privilège a été écarté de facto car ne répondant à aucun texte réglementaire en vigueur”, devait nous préciser notre interlocuteur. C'est ce qui fait dire à ce membre que la foule qui a manifesté devant le siège de la daïra, bloquant même la RN2, qui est d'ailleurs devenue caduc en raison de l'ouverture dans la même journée du tronçon d'El Amria du dédoublement, était constituée en partie de personnes qui n'étaient concernées ni de près ni de loin par cette distribution. Dans ce cas-là, y a-t-il eu manipulation et qui était derrière celle-ci? La bataille des élections municipales au niveau de la commune d'El Amria a-t-elle déjà commencé ? Ce sont des questions qui continuent de tarauder l'esprit du commun des mortels dans cette commune chef-lieu de daïra. Cependant, selon notre interlocuteur, il se pourrait qu'il existe des cas suspects mais dont le nombre se compterait sur les doigts d'une seule main. À ce titre, seule la commission de recours qui se trouve au niveau de l'APW est habilitée à statuer sur ces cas après avoir mené une enquête qui sera diligentée par les services habilités. Enfin, rappelons qu'un quota de 40 logements sociaux locatifs sera réceptionné dans les tous prochains mois. M. Laradj