Dans un match autant spectaculaire que plaisant, les Verts ont montré, malgré la défaite, de belles facettes de jeu et les contours d'une EN qui commencent à se dessiner. Le onze national ne s'est pas laissé intimidé, lors de ce rendez-vous footballistique historique, par la coriace équipe d'Argentine truffée de stars mondiales devant 40 à 50 000 supporters. Les débuts furent difficiles pour les camarades de Nadir Belhadj, l'homme fort de la sélection Cavalli. En effet, à une minute de jeu à peine, Tevez, fauché dans la surface de réparation par Bouzid, bénéficie d'un penalty qu'il transforma aussitôt. Une entame de match rapide pour les Argentins, mais compliquée pour les Verts. De là, les gars de Basile imposent un terrible pressing qui a déstabilisé le onze algérien qui donnait l'impression de se perdre dans cette enceinte de Nou Camp. Les Algériens avaient l'air d'être fascinés par les Messi, Cambiaso, Zanetti et autres Tevez, ayant même du mal à suivre le rythme imposé par ces derniers. Mais, les dix minutes passées, les Verts retrouvent peu à peu leurs repères au Nou Camp, ainsi que leurs esprits. 10' de jeu, corner en faveur des Fennecs. Bien botté par Belhadj, c'est Antar Yahia, embusqué au sein de la défense albiceleste, ouvre la marque et égalise à la grande surprise. À partir de là, le doute change de camp et les camarades de Messi n'arrivent plus à retenir les assauts des Verts qui semblent subitement décomplexés. Il fallait donc s'attendre à une réaction des Argentins, mais la fougue des Algériens n'a pas laissé le temps aux camarades de Tevez de se réorganiser sur le terrain. Le jeu devient rapide et précis et les rênes de la rencontre ont changé de main. Car, à présent, ce sont les poulains de Jean-Michel Cavalli qui dictent la loi. Et comme pour montrer que c'est le cas, à la 43', suite à un coup franc du côté gauche toujours de Nadir Belhadj, Meniri offre l'avantage aux Fennecs avant que l'arbitre ne siffle la fin de la première période. De retour des vestiaires, les Albicelestes montrèrent d'emblée la couleur et réussissent, en l'espace de quatre minutes, de reprendre l'avantage avec un doublé du talentueux Messi. Les Verts n'ont pu suivre la cadence accrue par des Argentins imprévisibles. Et ce, malgré le but inscrit par Belhadj d'un somptueux coup franc. En somme, malgré cette courte défaite, les Algériens peuvent se targuer d'avoir tenu la dragée haute à des Argentins bien présents. L'EN a prouvé, hier, qu'elle avait tout d'une grande en nous berçant d'espoir d'un avenir radieux pour la balle ronde algérienne. Chérif M.