Contrairement aux prévisions de la majorité des familles et à la tendance des années précédentes, en cette saison estivale, les prix des aliments de première consommation ont grimpé au niveau des marchés de Constantine. Même les prix des légumes saisonniers ont marqué une hausse considérable, au détriment des consommateurs. Une petite virée aux différents marchés de la ville nous a permis de constater que les prix de l'ensemble des légumes exposés à la vente dépassent 55 dinars, tandis que ceux des fruits restent plus qu'“exorbitants”. Interrogé par nos soins sur cette situation, le président de la Chambre de l'agriculture de la wilaya de Constantine a précisé que plusieurs facteurs seraient à l'origine de cette situation. D'après notre interlocuteur, la cherté et la rareté de la semence restent un facteur déterminant dans la production. À cela s'ajoute la hausse des prix des engrais. Le même responsable évoque un autre problème, celui du manque d'eau d'irrigation à Constantine suite à la décision portant interdiction de l'irrigation à partir des oueds. Le manque de contrôle au niveau des marchés de gros est, selon le même interlocuteur, un autre facteur non négligeable. Une défaillance qui a ouvert le champ libre aux spéculateurs pour imposer leur diktat, pénalisant non seulement le consommateur mais aussi le producteur. Plusieurs vendeurs installés dans les marchés de la ville écartent l'hypothèse de la baisse des prix des légumes dans les prochains jours. “Il faut attendre les récoltes de juin, en provenance du littoral, car la production des wilayas du Sud a été épuisée”, estiment-ils. Un avis partagé par le président de l'union locale des commerçants. Pour leur part, certains producteurs estiment que cette flambée des prix des aliments de grande consommation résulte des derniers orages de grêle qui ont endommagé les récoltes. Pour les consommateurs, cette hausse des prix n'obéit à aucune logique sauf celle des marchands. MADANI R.