Les débats autour du programme du gouvernement ont débuté, hier soir à l'APN. Plus de 200 interventions ont été enregistrées par le bureau de cette institution. Les débats s'étaleront jusqu'à mardi avant que le Chef du gouvernement ne réponde aux préoccupations des députés, jeudi prochain. À ce sujet, malgré le nombre important des interventions, Belkhadem ne fera pas face à une opposition ni du côté des députés de l'alliance présidentielle (RND, FLN et MSP) ni de la part des indépendants, nous ont expliqué les parlementaires de ces formations, hier. En illustration, Ouyahia qui a réuni hier à Ben Aknoun le groupe parlementaire du RND, leur a demandé de “ne pas critiquer Belkhadem, mais plutôt de faire des propositions car le programme du gouvernement est celui du Président”. L'opposition viendra uniquement du RCD. Djamel Ferdjellah, le président du groupe parlementaire de ce parti, n'a pas manqué d'ailleurs hier de donner un avant-goût des critiques des députés RCD à l'égard de ce programme. Interrogé par les journalistes à ce propos, Ferdjellah a indiqué que “ce programme est générique sans prise sur la réalité, d'une part, et il se fond sur le programme du Président qui date de 1999, d'autre part. Est-ce un bilan ou un projet ?” interroge-t-il avant de noter que “ce programme se propose de corriger des perversions, mais il ne dit pas avec quel personnel politique ni avec quels moyens”. Pour Ferdjellah, ce programme “ne tient pas compte de la dynamique politique qui existe dans le pays, mais travaille dans l'abstraction politique”. Pour preuve, “en parlant de bonne gouvernance, il n'a pas évoqué la séparation des pouvoirs ; en parlant de communication, il a évoqué le soutien à la presse publique sans parler de la presse privée et a passé sous silence le projet de télévision amazigh annoncé précédemment”. N. M.