Alors que les dossiers judiciaires de Belaïd Abrika et de ses codétenus sont bloqués et restés au stade de l'instruction, hormis le cas de Tahar Allik qui a écopé d'une année de prison ferme mais qui a fait appel, et de Makhlouf Lyès qui a été acquitté après plus de six mois de détention préventive à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou, plusieurs délégués ou manifestants reçoivent quotidiennement des convocations à comparaître devant le tribunal ou la police. C'est le cas de Belkacem Djamel, délégué de Souk El-Thenine, daïra de Maâtkas, convoqué pour aujourd'hui, à la cour de Tizi Ouzou, afin de répondre à un chef d'inculpation pour “outrage à corps constitués”. C'est également le cas pour d'autres délégués et manifestants à Béni Douala, Makouda, Bounouh, Tizi Ouzou, etc. Pour rappel, Nordine Medrouk et Tahar Temmim, délégués de Béni Douala et de Aïn El-Hammam, avec sept autres prévenus, devaient assister à leur procès, le 31 mars dernier. Leur procès est renvoyé au 26 mai prochain. Les neuf prévenus avaient été interpellés le 29 décembre dernier lors d'un sit-in tenu au rond-point de Tizi Ouzou près de l'ex-brigade de gendarmerie, afin d'exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus du mouvement citoyen. Ceci sans compter les convocations que reçoivent les marcheurs de la grande marche historique du 14 juin 2001 à Alger, interpellés ce jour-là aux commissariats d'Alger. K. S.