Belaïd Abrika et trois au-tres délégués de la Cadc, Rachid Allouache, Lyès Makhlouf et Tahar Allik ont été déférés, hier, devant le juge d'instruction, près le tribunal d'Azazga. Cette instruction qui s'est déroulée au tribunal de Tizi Ouzou en raison de l ‘état de santé des détenus et du climat tendu à Azazga, s'est axée essentiellement sur l'affaire de la séquestration du délégué-dialoguiste, Ali Talbi au tout début de l'année dernière à Fréha. Abrika, qui s'est présenté sur une chaise roulante, a été considéré, par le juge d'instruction, comme le commanditaire de cette séquestration. Grief qu'a rejeté le délégué de Tizi Ouzou en répliquant qu'il était un simple délégué et non un donneur d'ordres. En outre, il a demandé la désignation d'un médecin à la maison d'arrêt de Tizi Ouzou pour recevoir les soins nécessaires lui et ses codétenus après la cessation de leur grève de la faim lundi dernier. Cela dit, Belaïd Abrika a été également entendu comme témoin dans l'affaire de l'incendie des locaux du FFS à Azazga pendant la période pré-électorale. Là encore, il aurait refusé toute déclaration. Ainsi après avoir longtemps refusé leur présentation devant le juge d'instruction, ce qui a prolongé leur détention préventive, les délégués détenus du mouvement citoyen semblent désormais lâcher du lest. A ce titre, ce ballet judiciaire continuera durant toute la semaine avec le procès de Rachid Allouache, Hacène Salah et Tahar Allik aujourd'hui au tribunal d'Azazga, et les auditions complémentaires de Belaïd Abrika, Mohamed Nekkah et Mouloud Chebhab mardi et mercredi au tribunal de Tizi Ouzou. En parallèle, nous avons appris auprès du collectif d'avocats de la défense des détenus du printemps noir, que Mohamed Nekkah (60 ans), aurait été tabassé en prison après avoir refusé son transfert au tribunal. Par ailleurs, l'ex-délégué de la coordination de la commune de Tizi Ouzou, Mustapha Mazouzi est présenté, lui aussi, devant le juge d'instruction près le tribunal de Tizi Ouzou pour une audition récapitulative.