Les propriétaires de fourgons de transport public de la commune d'Assi-Youcef, dans la daïra de Boghni, lancent un énième cri de détresse aux autorités locales pour les aider à poursuivre leur activité. Et comme les nombreuses plaintes et requêtes déposées au niveau des différents services n'ont pas été suivies d'effet, ces transporteurs, qui assurent la ligne Assi-Youcef-Boghni, risquent tout simplement de mettre la clé sous le paillasson devant les difficultés qu'ils rencontrent. Concurrence déloyale imposée par les transporteurs clandestins non inquiétés par les services de sécurité, amoncellement de détritus à quelques mètres de l'arrêt de Boghni, routes impraticables, notamment dans leur commune d'origine, etc., la liste semble encore longue, mais la goutte qui a fait déborder le vase, c'est sans doute les relevés d'impôts, jugés exagérés, qui leur ont été envoyés par les services locaux des impôts. “On nous demande de payer 12 000 DA chaque trimestre, alors qu'on n'arrive même pas à faire plus de deux ou trois voyages par jour”, se plaint l'un des membres de l'association qui interpelle encore une fois les autorités à intervenir pour tout au moins sauver le gagne-pain de ces dizaines de familles se retrouvant aujourd'hui en difficulté. Ces transporteurs mettent également en avant les promesses des autorités (le chef de daïra, les P/APC de Boghni et d'Assi-Youcef, le chef de la sûreté de daïra…) contenues dans un procès-verbal de réunion, tenue il y a quelques mois, en présence même des représentants du comité de village. Cependant, le temps a passé et personne n'a apparemment daigné être à l'écoute des citoyens qui ne demandent que l'application de la loi pour leur permettre de vivre et de travailler dignement. D. K.