Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Des peines de 1 à 2 ans de prison ferme pour 8 émeutiers Affaire de l'attaque de la caserne des garde-côtes d'el-kala (el-tarf) jugée au tribunal militaire d
Des 19 accusés traduits devant cette instance militaire, 14 d'entre eux ont été condamnés à des peines de prison plus ou moins “légères”, selon le réquisitoire du procureur de la République qui, lui, a requis une peine de 10 ans de réclusion pour tous les accusés vu la gravité des délits commis, à savoir agression sur des représentants des forces publiques, attroupement illégal sur la voie publique et destruction de biens de l'état. Selon nos sources, 8 mis en cause dont 2 femmes ont écopé d'une peine allant de 1 année à 2 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 5 000 DA, alors que 5 autres ont été condamnés à une peine de 6 mois à une année de prison avec sursis. Par ailleurs, 6 autres prévenus ont été remis en liberté. Il faut savoir que ce verdict a, selon des sources proches du dossier, donné lieu à une véritable polémique au sein de l'assistance qui n'arrivait pas à faire l'unanimité. Alors que les parents de certains accusés étaient satisfaits de la sentence, d'autres, consternés par la décision du tribunal, ont, par ailleurs, qualifié les délits commis dans la caserne des garde-côtes d'El-Kala de “précédent grave”, rejoignant ainsi l'avis du procureur de la République ayant, lors de son réquisitoire, qualifié ce qui s'est passé, en janvier dernier, de délits graves en requerrant une peine lourde, à savoir 10 ans de prison ferme et ce, à l'encontre de tous les accusés, sans exception. Et pour cause, la ville d'El-Kala, a été, le 2 janvier dernier, pendant deux jours consécutifs, le théâtre de violents affrontements entre les éléments des garde-côtes et la population locale. Ces derniers, chauffés à blanc, ont investi le siège de la caserne qu'ils ont saccagé et brûlé, avant de s'en prendre aux éléments des garde-côtes en les bombardant de projectiles, blessant ainsi trois d'entre eux. La situation aurait pu virer au “lynchage” si ce n'était l'intervention des renforts qui ont dû recourir à des tirs de sommation pour disperser les émeutiers. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées. Des sources sûres ont affirmé alors que cette affaire était le “pur fruit” de manipulation de la part de certaines parties, les pilleurs de corail, en l'occurrence. Leur objectif : récupérer les GPS confisqués par les garde-côtes, car ils ont été acquis illégalement. En plus de l'intensification des interventions des garde-côtes pour la sauvegarde du corail qui, rappelons-le, est devenu une espèce maritime protégée depuis l'année 2000. Autre affaire pendante au niveau du tribunal militaire de Constantine, il s'agit des évènements de Kaïs, dans la wilaya de Khenchela, où plusieurs gendarmes, pourtant en légitime défense lors de l'exercice de leurs fonctions, ont été placés en détention préventive. LYNDA NACER