La ministre israélienne des Affaires étrangères, Tzipi Livni, a rencontré hier dans la capitale française son homologue marocain, Mohamed Benaïssa. À l'issue de cette réunion, qui n'a pas été annoncée, la chef de la diplomatie israélienne a affirmé que cette rencontre était “de la plus haute importance” pour le suivi des efforts en vue d'un règlement du conflit israélo-palestinien. Elle indiquera dans une déclaration à la presse, à la fin de l'entretien dans un grand hôtel parisien que“c'était un rendez-vous de la plus haute importance dans le contexte régional”. Par ailleurs, Tzipi Livni, qui qualifiera l'entretien de “très positif” ajoutera : “Nous devons nous souvenir de l'importance du Maroc, en particulier en ce qui concerne le suivi dans le cadre de la Ligue arabe.” Ceci étant, la rencontre entre les deux ministres est une première à ce niveau entre les deux pays depuis des années. Pour rappel, à la suite des accords d'Oslo entre Israël et l'OLP en 1993, Israël avait ouvert un bureau de liaison à Rabat en 1994, le Maroc ouvrant son bureau à Tel-Aviv en 1995. Mais, en octobre 2000, le royaume chérifien avait suspendu ses relations avec l'Etat hébreu pour protester contre la politique de répression israélienne de l'Intifadha palestinienne. En outre, Livni a insisté sur le rôle du nouveau gouvernement palestinien, excluant les représentants du mouvement radical Hamas qui a pris le contrôle de la bande de Gaza et des pays arabes modérés pour relancer une dynamique de paix. Elle soulignera qu'“une occasion se présente avec ce nouveau gouvernement palestinien pour réaliser la vision de deux Etats pour deux peuples”, et qu'“il ne s'agit pas d'une situation où il y aurait un gagnant et un perdant”. Poursuivant dans le même ordre d'idées, elle affirmera : “Nous avons des intérêts communs, Israël et les Arabes modérés. Nous avons les mêmes préoccupations, nous affrontons les mêmes menaces.” K. A.