Des travaux dans les fondations d'un immeuble de logements sociaux, situé à Ras El Oued, au niveau du chef-lieu de la daïra de Zitouna, ont, selon des sources sûres, provoqué un glissement de terrain qui menace un autre immeuble mitoyen. Depuis mercredi dernier, un grand nombre d'entreprises en bâtiment à été mobilisé pour apporter sa contribution dans l'opération de remblaiement et de renforcement du site, afin d'éviter une catastrophe. Pourtant, le phénomène des glissements, notamment dans cette région, ne date pas d'hier. Et pour cause, aucune mesure n'a été prise dans le choix d'assiettes de terrain viables pour la construction des logements sociaux. Le site choisi pour l'implantation de ces deux blocs repose sur une importante nappe phréatique, donnant lieu à de nombreux éboulements, dans le passé. En effet, en 1990, un immeuble de 6 logements, réceptionné depuis peu, s'est adossé sur un autre. Il a fallu le démolir complètement et renforcer le second par un mur de soutènement. Cela n'a pas empêché les autorités à construire deux autres blocs de 12 logements, toujours au niveau de ce site instable. Une situation qui a poussé les habitants des immeubles voisins à recourir, en vain, à la justice pour arrêter les travaux. À signaler que pas loin de ce site instable et qu'on continue à densifier, un projet de construction d'une cité commerciale a également fait l'objet d'un glissement de terrain qui a nécessité une importante enveloppe pour la construction d'un mur de soutènement. Un projet non inscrit et qui a valu au P/APC de Zitouna une mise sous contrôle judiciaire. A. Boukarine