L'affaire du CRT n'en finit pas de faire des vagues et le public sportif croit dur comme fer à un repêchage de son équipe fanion. Non convaincu de la décision prononcée par la Ligue nationale de football qui confirme celle de la Lirf, dont la sanction a porté un coup dur à ce prestigieux club cher au regretté Sikki Omar qui s'est vu ainsi rétrograder en division régionale une, le président du CRT monte au créneau et ne désespère pas. Il en appelle à M. Haddadj en sa qualité de premier responsable de la plus haute instance du football national de s'autosaisir du dossier, et ce, pour une juste application de la réglementation. Il faut dire qu'à Aïn Témouchent, on ne parle que de l'affaire du CRT et que toute autre discussion est reléguée au second plan. M. Briki Fayçal, premier responsable des Rouge et Blanc, sur lequel les regards sons rivés, s'est attaché les services d'un conseiller, un juriste qui connaît au mieux les rouages des instances footballistiques nationales, et ce, dans le seul but de convaincre Haddadj du bien-fondé de son appel. D'après ce conseiller, le CRT a été sanctionné pour s'être conformé scrupuleusement à l'article 211 des RG. “Les gestionnaires du football, ne sachant pas faire la différence entre une catégorie d'âge et une catégorie d'équipe, n'ont rien à voir avec la discipline et devraient avoir la décence de tirer leur révérence pour leur bien et pour le bien du football.” Notre interlocuteur nous apprendra que la catégorie d'âge est fixée à la fin de chaque saison sportive par la FAF, selon la classification établie par la FIFA (art. 63). Elle ouvre droit à l'obtention d'une licence. Tout joueur, à l'exception des séniors, évolue dans deux catégories d'équipes. Celle de la catégorie d'âge en fonction de la licence qu'il détient (art. 69) et celle de la catégorie d'équipe immédiatement supérieure dans laquelle il est autorisé à évoluer après avis médical. De ce fait, quelle que soit la catégorie dans laquelle évolue ce joueur, elle répond à la notion de catégorie d'équipe. Cela étant clairement démontré à l'article 216 des RG de la FAF qui stipule que “tout joueur expulsé appartenant à une catégorie de jeunes est automatiquement suspendu le match suivant dans la catégorie d'équipe de laquelle il a été expulsé”. En outre, en se référant à l'article 18 (3) du code disciplinaire de la FIFA, que la FAF à l'obligation de respecter, on peut lire “entraînent une suspension automatique pour le prochain match”. Trois avertissements reçus au cours de trois matches différents de la même compétition... Notre juriste s'en prend au président de la commission de recours de la LNF a décidé seul du sort du CRT en l'absence des membres en déclarant que “les adeptes de cette nouvelle théorie mathématique qui veut dire que 2+2 ne font pas 4, que 2+2+2 ne font pas 6, que 2+2+2+2+2 ne font que 2, aillent se dénicher une autre planète… car un joueur cadet ayant bénéficié d'un double surclassement ne purge sa suspension automatique qu'après le 7e avertissement. Si son club a deux équipes en cadets et deux en juniors, il ne purge sa sanction qu'après la 11e infraction”. Cela est d'autant plus grave que la pénalité de suspension atteint non seulement la fonction mais la personne même du joueur, elle est personnelle. “Comment les démembrements de la FAF, habitués depuis des décennies à comptabiliser les avertissements reçus en les cumulant sur les deux catégories d'équipes, en sont-ils venus à user d'une autre procédure, en changeant leur fusil d'épaule sans aucune disposition réglementaire le spécifie. Sur les 290 articles que comptent les RG de la FAF, aucun ne spécifie qu'il faille comptabiliser les avertissements par catégorie d'âge.” En faisant référence à l'article 138 et en maintenant en l'état, la FAF s'expose à des sanctions de la part de la FIFA. En fonction de ces éléments, la CR Témouchent est en droit d'exiger et surtout d'obtenir la suspension du président de la commission de recours, coupable d'avoir créé “un faux titre”, sanction pénalement punissable à l'instar de la corruption et du dopage. De son côté, M. Briki ne compte pas baisser les bras en cas d'une absence de réponse de la part de M. Haddadj. M. LARADJ