Les commerçants du front de mer de la ville de Boumerdès ont entamé, avant-hier, une grève de plusieurs jours pour protester contre “la fermeture du boulevard de front de mer” et “l'insécurité qui règne sur les lieux”, disent-ils. La plupart des commerçants rencontrés hier ont affirmé ne pas comprendre la décision des autorités à empêcher les automobilistes à accéder au boulevard et leur interdire jusqu'à stationner dans le parking, précisent-ils. “Mais c'est incompréhensible d'empêcher quelqu'un de s'arrêter avec son véhicule pour acheter une bouteille d'eau minérale”, s'indigne Rabah. Les commerçants du front de mer se sentent pénalisés doublement. “Nous n'avons pas d'autres ressources à part nos commerces qui nous permettent de subvenir aux besoins de nos familles”, clament-ils. Les protestataires parlent aussi de l'insécurité et citent l'exemple de ce père de famille qui a été agressé à l'arme blanche dans l'indifférence générale, précisant que la plage est toujours dépourvue d'éclairage public. “Cela ne coûte rien de fixer quelques lampadaires pour éclairer la plage, devenue un refuge pour les délinquants”, affirme un commerçant qui regrette que ces décisions interviennent en plein déroulement des jeux Africains, alors qu'ils attendaient de la part des autorités des solutions à leurs préoccupations, comme le raccordement au gaz et autres commodités. Par ailleurs, et dans une pétition adressée au wali et au président de l'APC, les commerçants exigent la sécurité des lieux et la libre circulation des véhicules sur le boulevard. C. Faïrouz