Les commerçants exerçant au niveau du boulevard du front de mer de la commune de Boumerdès s'opposent énergiquement à la décision de la fermeture de la rue du 24 Février qui borde la principale plage de la ville à la circulation automobile durant la nuit. Dans une lettre de requête adressée aux responsables de la wilaya et au P/APC, les commerçants se disent « très indignés par cette décision qui a mis à mal notre activité durant la saison estivale en cours ». Selon l'arrêté de fermeture signé par le P/APC de Boumerdès, cet axe ferme de 17h à 5h pendant la période jusqu'au 25 juillet prochain. Tout en réclamant l'annulation dudit arrêté, les plaignants, dont le nombre dépasse une trentaine, soutiennent que « cette décision n'est qu'une injustice pratiquée à notre égard ». « Nous avons attendu la saison estivale avec impatience pour améliorer nos recettes pour qu'ils décident enfin, de fermer cette axe. C'est inadmissible », dénonce âami Saïd, un commerçant des lieux. Selon lui, « cette décision qui a été mise à exécution depuis une semaine a dissuadé les familles et les estivants à fréquenter cette importante plage, et ce à cause du manque de parkings au niveau de la plage d'un côté, et de l'insécurité de l'autre ». « Ce boulevard devient le lieu de toutes les insanités et les bizarreries du monde dès la tombée de la nuit. Les délinquants et les buveurs viennent de tous les coins pour y incommoder les familles qui y viennent se reposer ici », lâche un autre commerçant qui se plaint du manque de sécurité. Selon nos interlocuteurs, « aucun policier n'y a été posté pour assurer la sécurité des estivants qui fréquentent cette plage de jour comme de nuit ». Les contestataires menacent de déclencher un mouvement de grève dans le cas où leur doléance n'est pas prise en charge par les autorités. À souligner enfin que la requête des commerçants a été signée également par une cinquantaine d'habitants dudit boulevard.