RESUME : Invitées chez Keltoum, Fatia fait la connaissance de Samir qu'elle lui présente. Kaltoum voudrait que ces approches auraient eu lieu plus tard et qu'elles ne forment qu'une famille. La proposition a le don de la refroidir, Fatia et sa fille rentreront avant la fin de la fête… Fatia voit bien que sa fille n'est pas du genre à badiner avec les garçons. Ses nièces ont toutes quelqu'un sur qui parler. Elles passent leur temps à se faire belles avant de se rendre au lycée. Sa fille ne se maquille pas. Elle ne se consacre qu'à ses études. Elle lui vient en aide quand elle le peut. - Maman, je voudrais aller voir mon père, j'ai des livres à acheter. - Tu n'as qu'à écrire ce dont tu as besoin à ton oncle, répond Fatia. Il te les achèterai… - Mes cousines vont aussi se rendre en ville. - Non, je refuse, tu partiras une autre fois ! dit Fatia en fronçant les sourcils. Le sujet est clos. - Mais pourquoi ? - Je n'ai pas à t'expliquer ! Elle ne veut pas lui donner l'habitude de sortir avec ses nièces, sachant que tout prétexte est bon pour rencontrer les garçons de leur âge. Comment accepter de prendre le risque de voir sa fille se détourner de ses études ? Elle sait qu'elle peut lui faire confiance mais elle craint que ses nièces aient une mauvaise influence sur elle. Cette crainte l'empêche de la laisser libre de ses actes. - On partira un jour ensemble, promet-elle. - C'est ça ! un jour !… Je me demande bien quand, réplique Djohar, fâchée par le manque de confiance de sa mère. Je crois que je pourrais avoir quarante ans que tu ne changera pas d'opinion sur moi. Je resterai à tes yeux une gamine que tu dois à tout prix protéger ! - Je ne serais pas toujours là, réplique Fatia. Prendre soin de toi, c'est mon devoir. Une fois que je serai sûre que je peux compter sur toi, tu peux être certaine que je ne t'embêterai plus. Djohar ne la croit pas. Elle l'imagine mal ne plus contrôler sa vie. Connaissant bien sa mère, elle n'insiste pas. Elle ne parle plus de sortir avec ses cousines. Elle se contente d'aller au lycée et se consacrer à ses cours. Ses visites chez son père sont de plus en plus espacées. Les trois années qui la séparent des examens du bac passent sans qu'elles s'en rendent compte. Elles doivent déjà se préparer. L'une aux examens, l'autre à tenir sa promesse… ADILA KATIA (à suivre)