Interpellé par un député de la Chambre des communes, le ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, chargé du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord et de la Réforme des Nations unies, Kim Howells, a indiqué que son pays soutient “une solution politique juste, durable et acceptable qui stipule l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”. La Grande-Bretagne demeure fidèle à sa position sur la question du Sahara occidental. C'est ce qui ressort de la réponse du ministre d'Etat britannique aux Affaires étrangères, chargé du Proche-Orient, de l'Afrique du Nord et de la Réforme des Nations unies, au député d'Isligton North, Jeremy Corbyn. Ce dernier voulait savoir si le ministre avait évoqué avec le secrétaire général de l'ONU, en visite à Londres depuis, la question du Sahara occidental, notamment la possibilité d'organiser un référendum d'autodétermination. Kim Howells a indiqué n'avoir pas eu d'entretiens à ce sujet avec le secrétaire général de l'ONU, qui était à Londres pour animer une conférence, mais que la Grande-Bretagne, par le biais de sa mission aux Nations unies à New York et les contacts qu'elle a eus avec les parties concernées, “poursuivra le débat posé”. Il ne manquera pas de faire remarquer que le Royaume-Uni “considère le Sahara occidental comme un territoire en conflit en attendant que l'ONU trouve une solution au statut du territoire”. Poursuivant ses explications, le ministre ajoute que “pour cela, le Royaume-Uni soutient totalement les efforts de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Peter Van Walsum, pour aider les deux parties à trouver une solution politique juste, durable et acceptable qui stipule l'autodétermination du peuple du Sahara occidental”. Dans ce cadre, Kim Howells précise que le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations unies “avait adopté, le 30 avril, la résolution 1754 qui proroge le mandat de la mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (Minurso), mais il n'existe cependant pas de plan pour l'organisation du référendum dans un proche avenir”. La résolution appelle les deux parties à engager des négociations “sans conditions préalables”, a ajouté le haut responsable britannique, lequel n'a pas manqué de rappeler que la Grande-Bretagne s'est félicité de cette résolution et du premier round des négociations tenu à Manhasset près de New York. Il y a lieu de noter que le rappel de la position britannique intervient après la tenue par la Grande-Bretagne et le Maroc du second forum du dialogue ministériel sous la présidence conjointe de Kim Howells et du ministre marocain délégué aux Affaires extérieures et à la coopération, Tayeb El Fassi El Fihri. Rabat avait vainement tenté d'exploiter cette opportunité pour amener la Grande-Bretagne à apporter son soutien à ce qu'il appelle “l'intégrité territoriale du Maroc”. K. ABDELKAMEL