L'option stratégique du travail de proximité retenue par les services de la police nationale aura eu pour corollaire immédiat la mise en évidence d'affaires délictuelles échappant, jusque-là, aux statistiques. C'est ainsi qu'expliquent le premier responsable de la police judiciaire et le chargé de la communication auprès de la sûreté de wilaya de Mostaganem la hausse remarquable de la criminalité et surtout la délinquance durant le premier semestre de l'année courante. Une tendance haussière qui, en termes statistiques, se traduit par l'enregistrement, au 30 juin dernier, de quelque 677 affaires de droit commun supplémentaires au bilan du premier semestre de l'an dernier. Les autres crimes et délits ont connu soit une baisse, à l'instar de ceux commis contre les personnes (415 affaires contre 429 traitées l'an dernier), soit une hausse peu significative, à l'image de l'atteinte à la sécurité publique, du crime de sang ou contre les biens avec 697 affaires traitéesdurant le prmier semestre de l'année en cours, contre 661 affaires enregistrées durant la même période de l'exercice 2006. Au registre de la lutte contre la toxicomanie, les services de la police judiciaire ont certes traité moins d'affaires, mais la “prise” opérée il y a à peine quelques semaines demeure un record jamais atteint dans les annales de la police à Mostaganem. Quant à la délinquance juvénile en milieu urbain, la violence fait particulièrement plus de victimes parmi la frange des mineurs. Impliqués dans la criminalité, les mineurs sont de moins en moins nombreux à être appréhendés comme auteurs présumés de crimes et délits. Ces chiffres appréhendés sous l'angle géographique, le chef-lieu de la wilaya accapare, au bas mot, quelque 90% des affaires criminelles et délictuelles, démontrant que le milieu urbain, où plus personne ne semble connaître son voisin, fournit le terreau particulièrement fertile pour la culture de la violence. M. O. T.