Les responsables de l'unité ADE de wilaya et les revendeurs informels d'eau sont interpellés pour venir à la rescousse d'une population privée pratiquement de toute ressource hydrique. Devant le black-out entretenu sur la totale pénurie d'eau qui pénalise la population depuis plusieurs mois, les habitants de la localité de Sidi Merouane, au nord-ouest de la wilaya de Mila, sortent de leur réserve pour créer leur détresse à qui veut les entendre. Les autorités des villes environnantes, comme Mila, Grarem, Zeghaïa, ainsi que les responsables de l'unité ADE de wilaya et les revendeurs informels d'eau sont interpellés pour venir à la rescousse d'une population privée pratiquement de toute ressource hydrique. C'est un précédent, en effet, à l'échelle locale, voire nationale ! Cette localité de 23 000 âmes est pratiquement sans eau depuis plusieurs mois. L'alimentation en eau a commencé a baissé sensiblement depuis l'hiver passé : on avait d'abord de l'eau une fois tous les quinze jours, ensuite une fois tous les vingt jours, puis plus rien ! L'approvisionnement a fini par cesser pendant ce mois caniculaire de juillet. Du jamais vu, en somme, ce qui a poussé la population, en proie à une vive panique, à se rabattre systématiquement sur les rares sources aux eaux saumâtres coulant en milieu champêtre, se les disputant aux animaux. Considérant leur commune comme sinistrée, ceux qui se sont rapprochés de notre bureau en appellent, dans un ultime recours, les P/APC de Mila, de Grarem, de Zeghaïa et les responsables de l'ADE de wilaya. Cités nommément, ceux-ci sont appelés à l'aide, ne serait-ce que pour alléger un tant soit peu l'impact de cette crise, dont le dénouement est visiblement hors d'atteinte, en l'absence d'initiatives locales. Pour le P/APC de la commune concernée, M. Djaâri : “C'est la rareté des ressources hydriques dans les forages qui a généré cette situation inédite du reste.” Soit. Mais en quoi ? s'interrogent les riverains. Cela aurait-il empêché les élus locaux à décréter des mesures d'urgence pour assurer le minimum ? Question pertinente, car même le strict minimum n'est pas assuré depuis le début du mois de juillet. Bref, sans faire dans l'alarmisme, la situation est plus que préoccupante. Aussi, la mise en place d'un plan d'urgence illico est inévitable. K. BOUABDELLAH