Dans la commune de Chettia, à une vingtaine de kilomètres environ au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, la construction illicite d'habitations et de locaux commerciaux bat son plein et envahit presque l'ensemble du territoire de la localité. Dans une course contre la montre, des citoyens mal intentionnés squattent quotidiennement coins et recoins de la ville. Même les trottoirs n'échappent pas aux squatteurs à Chettia. On y construit chaque jour des habitations et des magasins de fortune où l'on expose à la vente différentes sortes de marchandises, obligeant ainsi les piétons à s'exposer aux dangers en empruntant la chaussée.“Combien de fois des passants, parmi eux des écoliers, furent tout simplement heurtés par des véhicules pour la simple raison qu'ils étaient forcés d'utiliser la chaussée et non les trottoirs sur lesquels on a bâti anarchiquement et illégalement ce que vous voyez”, s'indignent de nombreux citoyens.D'autres, que nous avons également rencontrés à Chettia, ne cachent pas leur grande inquiétude à l'égard de cette situation. Ils s'interrogent mystérieusement sur le sort des conduites souterraines d'eau, de gaz, en plus des regards qui sont actuellement tous perdus sous les innombrables constructions illicites à travers presque toute la commune. “Comment et par quels moyens les services compétents de l'ADE et de la Sonelgaz interviendront en cas d'un éventuel imprévu ou d'une quelconque anomalie (incendie, inondation…) ? Même les éléments de la Protection civile trouveront ,sans aucun doute, d'énorme difficultés pour accomplir leur mission dans des conditions pareilles. C'est une situation donc extrêmement dangereuse à laquelle nous sommes constamment confrontés. Malgré nos plaintes répétées, ainsi que celles des nombreux comités de quartier de la ville de Chettia, la situation n'a guère changé. Bien au contraire, elle ne fait qu'empirer”, lancent enfin plusieurs habitants à Chettia tout en espérant une intervention rapide des autorités compétentes afin de mettre fin à ce genre de violation. AHMED CHENAOUI