Les chantiers lancés, dont celui, gigantesque de l'autoroute Est-Ouest, avec ses énormes engins, devraient contribuer à la hausse de la demande en carburant. Si l'on vient à se référer aux dernières informations faisant état de la signature au début de ce mois de juillet par Naftal de deux contrats avec les entreprises chinoise et japonaise chargées de la réalisation du projet de l'autoroute Est-Ouest, d'emblée, on peut supposer que sur le volet de l'importation du gasoil, l'Algérie n'est pas au bout de ses peines. Autant dire qu'elle doit nécessairement revoir à la hausse ses importations du mazout, pour répondre favorablement à une demande qui a littéralement explosé. Plus particulièrement, dans le secteur du bâtiment et des travaux publics avec l'ouverture de chantiers d'envergure dont celui de l'autoroute Est-Ouest reste le plus édifiant. La demande en gasoil est de plus en plus importante ces dernières années, étant dit que la consommation de ce carburant, selon des données officielles, est passée de 3,6 millions de tonnes en 2000 à 6,1 millions de tonnes en 2006. Dans cette veine, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, déclarait que “pour faire face aux besoins exprimés par le marché local, Sonatrach a dû importer durant l'année 2007, pas moins de 100 000 tonnes pour un montant de 52 millions de dollars”. Ceci, sachant que les capacités de production nationale moyenne en gasoil, selon les chiffres officiels, a été de 6,1 millions de tonnes. Si l'on vient à se référer, aux dernières informations faisant état de la signature au début de ce mois de juillet, par la société nationale de commercialisation et distribution de produits pétroliers Naftal de deux contrats avec les entreprises chinoise et japonaise chargées de la réalisation du projet de l'autoroute Est-Ouest, d'emblée, on peut supposer, que sur le volet de l'importation du gasoil, l'Algérie n'est pas au bout de ses peines. Autant dire qu'elle doit nécessairement revoir à la hausse ses importations en diesel, pour répondre favorablement à une demande qui a littéralement explosé. Plus particulièrement, dans le secteur du bâtiment et des travaux publics avec l'ouverture de chantiers d'envergure dont celui de l'autoroute Est-Ouest reste le plus édifiant. Selon des sources bien informées, nous apprenons en effet que Naftal a signé au cours du mois de juillet un premier contrat de vente de gasoil avec la société chinoise Citic/CRCC chargée de la partie ouest du projet de l'autoroute Est-Ouest. Ce contrat porte sur la fourniture de 223 650 m2 de gasoil en vrac. Autrement dit, la fourniture de près de 179 000 tonnes. En outre et selon les termes de ce même contrat, Naftal s'engage à fournir des cuves et des volucompteurs ainsi que la livraison du gasoil en vrac dans les chantiers où opèrent les Chinois. Dans le même contexte, l'entreprise algérienne de commercialisation et de distribution des produits pétroliers a signé, par ailleurs, un deuxième contrat avec le consortium japonais Cojaal. Un contrat qui porte sur la fourniture par Naftal de 350 000 m2 de gasoil. Soit l'équivalent de 280 000 tonnes. Il y a lieu de rappeler que le projet de l'autoroute Est-Ouest sera livré ver la fin de l'année 2009. Ce qui veut dire que Naftal doit alimenter pour une période de deux années environ les chantiers chinois et japonais à hauteur de 459 000 tonnes de gasoil. Selon le ministère de l'Energie, face à la croissance nationale, les capacités de raffinage sont devenues insuffisantes, ce qui revient à dire que l'Algérie va continuer à importer des quantités de plus en plus importantes de gasoil trop cher en devises pour le vendre aux consommateurs au prix du marché en Algérie. Et la différence entre ces deux tarifs sera par conséquent supportée par l'Etat. Déjà que le déficit en gasoil est estimé pour cette année à 100 000 tonnes. Avec les deux derniers contrats signés par Naftal avec les deux entreprises en charge du projet Est-Ouest, ce déficit est à multiplier par trois, l'année prochaine et l'année d'après si l'on considère que les chantiers chinois et japonais ont exprimé un besoin annuel de plus de 220 000 tonnes de gasoil. Logiquement, Sonatrach va importer si l'on prend seulement en considération le projet de l'autoroute Est-Ouest, pour un montant qui dépasse les 155 millions de dollars de gasoil durant l'année 2008. Montant qu'on peut reconduire pour l'année 2009. Et on sait qu'actuellement ce carburant est cédé localement à 13,70 dinars au moment où il est vendu à travers le monde à 35 dinars le litre. À moins d'un accord exceptionnel sur le prix intervenu entre Naftal et les deux entreprises chinoise et japonaise. Mais on est plus enclin à parler du côté de certaines sources de prix plutôt préférentiels. Maintenant si l'on vient à prendre en ligne de compte d'autres chantiers d'envergure lancés ou sur le point de l'être comme la réhabilitation du secteur des chemins de fer, la constructions de grands barrages, de pôle universitaires, le million de logements, la construction de la grande mosquée d'Alger ou encore l'extension du métro de la capitale… il faut bien avouer qu'avec le chiffre de 300 000 tonnes de déficit annuel en gasoil, on reste quand même, loin du compte. Il est vrai que cette demande reste conjoncturelle, puisque liée dans le temps avec l'achèvement, des grands chantiers, mais n'en demeure pas moins, que durant cette période Sonatrach doit faire face aux tracasseries de l'approvisionnement en gasoil à partir de l'étranger. En ce sens, il n'est pas exclu que Sonatrach fasse appel au marché Spot c'est-à-dire le marché au comptant où le prix est fixé instantanément avec tout ce qu'il suppose en fluctuations. En ce sens qu'elle doit répondre à une demande exceptionnelle susceptible de perturber l'approvisionnement en gasoil des autres secteurs. Ceci sans parler de la nécessité d'affrètement des navires et des moyens que doit mobiliser Naftal pour honorer ses engagements de livraison du carburant jusqu'aux chantiers chinois et japonais. Zahir Benmostepha
