La fin des vacances sera marquée, cette année, par l'université d'été du Conseil des enseignants du supérieur (Cnes) qui aura lieu le 1er septembre au complexe d'Azur-Plage à Zéralda, Alger. Le Cnes a arrêté pour cette université trois axes de débat très importants qui touchent l'université de manière générale, à savoir la réforme universitaire, la lutte syndicale et le statut des enseignants universitaires. “Cette rencontre sera très constructive, ce sera un lieu d'expression, cadre organique. Nous avons invité, bien entendu, des sociologues, des représentants des partis politiques, des scientifiques, des représentants de la société civile… Cette université va être un endroit de débat et d'échange scientifique afin de s'ouvrir et d'avoir une vision prospective des choses”, a déclaré, hier à Liberté, M. Malek Rahmani, coordinateur du Conseil national des enseignants du supérieur. Pour ce qui est du premier axe de débat de l'université d'été, les syndicalistes se pencheront sur la réforme pédagogique à la lumière des enjeux de la mondialisation. Ils étudieront la question de l'existence d'autres systèmes universitaires en dehors du LMD. En deuxième lieu, le Cnes planchera sur le sujet de la place de la lutte syndicale dans le contexte national, international et économique. “Nous allons débattre de la nouvelle vision du Cnes dans le contexte économique. Nous soulèverons, également, la question de la lutte syndicale et son avenir dans une économie qui a tendance à se privatiser davantage”, a expliqué notre interlocuteur. Le troisième thème sera axé sur la position juridique de l'enseignant universitaire, à savoir son statut professionnel et la place qu'on lui réserve. “Nous allons aborder tous ces sujets pour avoir une vision extra-syndicale et établir, notamment, des passerelles entre nous et le gouvernement afin de devenir un véritable partenaire social et économique et être impliqué dans toutes les négociations et les décisions”, a-t-il précisé. Interrogé sur les dernières déclarations du Chef du gouvernement concernant l'application de la nouvelle grille des salaires et du statut particulier à partir du mois de juillet 2008, le coordinateur a exprimé son inquiétude. “Les déclarations du Chef du gouvernement nous feront douter de leurs intentions. Il y a de l'argent dans les caisses, la grille des salaires et le statut particulier sont déjà prêts, nous ne comprenons pas cette décision. Il faut nous informer et nous associer à ces décisions. Nous sommes un partenaire social et économique, non une caisse de résonance. Quelle est notre place ? Nous n'avions pas le statut de négociateur social, on est toujours mis devant le fait accompli”, s'indigne-t-il. Il a souhaité, par ailleurs, que le gouvernement fournisse des arguments objectifs à cette décision non justifiée. Rappelons que le coordinateur du Cnes a exprimé sa satisfaction lors de la dernière rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. “Nous étions satisfaits des promesses faites par Harraoubia. Nous avons eu même des détails concernant la grille des salaires, le statut particulier et notamment l'acquisition de logements pour les enseignants. Suite aux déclarations du Chef du gouvernement, nous en doutons.” Nabila A.