Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Chérif Rahmani, a appelé, hier à Alger, à la nécessité d'appliquer “avec rigueur” la loi portant protection du littoral, en vue de mettre un terme “aux dépassements et activités de nature à menacer son équilibre naturel”. Dans une conférence de presse en marge de l'opération de bornage du littoral, M. Rahmani a mis l'accent sur l'impératif de trouver des solutions à tous les problèmes de l'environnement en prenant en ligne de compte les questions du littoral ainsi qu'en veillant à la protection de son patrimoine naturel au profit des générations futures. La loi portant protection et valorisation du patrimoine, a estimé le ministre, constitue “un outil efficace pour appliquer une approche, une politique et un projet ambitieux en vue de la valorisation du littoral”, a-t-il indiqué. La loi en question délimite le littoral à protéger et détermine les richesses naturelles de ce dernier dont les dunes, les forêts, les zones humides et la diversité biologique. Cette loi comporte des articles qui fixent une zone de non-construction de 100 à 300 m et interdisent toute activité industrielle à moins de 3 km de la côte. D'autres articles prévoient encore, à l'encontre de ceux qui portent atteinte au littoral, des sanctions rigoureuses allant de l'amende à la peine d'emprisonnement dans certains cas. Le ministre a, également, rappelé les efforts déployés en vue de la valorisation du littoral en soulignant l'importance de la création du commissariat national de protection du littoral, qui s'est vu renforcer par deux conseils administratif et scientifique, et de l'installation de conseils municipaux de surveillance du littoral. Concernant les zones d'extension urbanistique, M. Rahmani a estimé nécessaire que cette opération se fasse de “façon rationnelle et organisée” conformément aux normes internationales en vigueur dans le domaine de la construction. R. N./APS