Mettant son grain de sel dans cet épilogue, la presse ibérique croit savoir que la société pétrolière espagnole Cepsa colombia SA aura été pour beaucoup dans le rapprochement des points de vue. Cette même presse parlera avec insistance d'un certain de Rodrigo qui a servi d'intermédiaire entre la partie algérienne et espagnole. Le différend avec l'Espagne sur Medgaz a été résolu, déclarait le ministre de l'énergie et des mines, Chakib Khellil, le 4 août dernier en marge de la cérémonie de réception par tassili airlines d'un avion de transport. Comment les divergences ont été aplanies ? Notre ministre se contenta de révéler que le différend avait été réglé au cours de sa visite, le 19 juillet dernier, en Espagne. Mettant son grain de sel dans cet épilogue, la presse ibérique croit savoir que la société pétrolière espagnole Cepsa colombia SA aurait été pour beaucoup dans le rapprochement des points de vue. Cette même presse parlera avec insistance d'un certain de Rodrigo qui a servi d'intermédiaire entre la partie algérienne et espagnole. Sonatrach, grâce aux bons offices de la compagnie pétrolière Cepsa, a eu gain de cause auprès de l'état espagnol ayant ainsi levé toutes les conditions exigées auparavant à la compagnie nationale pour la commercialisation de son gaz sur le territoire ibérique. La Cepsa colombia SA possède diverses explorations en Amérique latine et particulièrement dans plusieurs zones en Colombie. Mais sa stratégie de croissance est basée sur le gaz algérien. Cepsa, rappelons-le, est partie prenante dans la construction du gazoduc qui gagnerait l'Espagne sous la tutelle de la société Medgaz. La réalisation du tronçon de ce gazoduc, situé en Algérie, a déjà été lancée et les autorisations pour la réalisation du tronçon situé en territoire espagnol ont été obtenues. Reste la partie sous-marine qui nécessite un investissement que doivent faire tous les partenaires ayant des intérêts dans le projet Medgaz. Parmi ces partenaires, Cepsa a déjà signé des contrats d'achat de gaz avec Sonatrach. Alors que la compagnie nationale dispose de 36% d'intérêts, Cepsa est actionnaire à 20% dans le projet. Les autres actionnaires de Medgaz sont Iberdrola (20%), Endesa (12%) et Gaz de France (12%). Avec une capacité initiale de 8 milliards de m3 par an dans sa première phase, Medgaz transportera le gaz naturel de Beni-Saf, sur la côte algérienne, jusqu'à Almeria en Espagne. La longueur du pipeline sera de 200 km. Il sera posé au fond de la mer Méditerranée, à une profondeur de 2 160 m. Sur le territoire espagnol, il sera connecté au gazoduc Almeria-Albacete. Une connexion qui permettra la livraison du gaz aux autres pays européens. Mais voilà alors, que l'Algérie affichait sa volonté de faire de Sonatrach un acteur actif dans un marché européen de gaz ouvert, transparent et compétitif, la commission nationale espagnole de l'énergie lui imposa pas moins de huit conditions dans l'augmentation de sa quote-part de 20% à 36% dans la société Medgaz. Comme par exemple un droit de regard direct des autorités espagnoles sur la société Medgaz et sur la gestion par Sonatrach de son investissement dans le projet. Ce que refusa évidemment l'Algérie. Ceci intervenait après la limitation par les autorités espagnoles des quantités de gaz à commercialiser directement sur le marché ibérique par Sonatrach. à signaler que cepsa, partenaire de Sonatrach dans le projet Medgaz, avait refusé les conditions draconiennes imposées par les autorités espagnoles. La situation a commencé à se décongestionner à partir de la signature de l'accord entre l'Algérie et l'UE sur la clause de destination et le partage des profits sur les contrats de fourniture du gaz à l'Europe. L'Algérie, après avoir sérieusement menacé de laisser tomber le projet, est finalement revenue à de meilleurs sentiments. Saisissant la balle au bond, les autorités espagnoles ont alors commencé à mettre de l'eau dans leur vin. Le coup de pouce de cepsa Colombia SA aura fait le reste. Zahir Benmostepha