La commune de Annaba s'est, finalement, décidée, avec beaucoup de retard, à réhabiliter ses infrastructures publiques de transport livrés, depuis des années, à une dégradation de plus en plus importante. Pour se faire, la commune a dû débourser la coquette somme de 5,5 millions de DA pour remettre en l'état, entre autres infrastructures, la gare routière de Sid Brahim construite dans les années 1980. Située à l'entrée de la ville, cette dernière n'offre aux visiteurs de Annaba qu'une image de dégradation et de malaise insupportables, engendrés par la négligence et le laisser-aller étalés sur des décennies et qui auraient pu être évitées avec une gestion rationnelle et rigoureuse. Une grave négligence qui a fini par réduire cet espace d'accueil des voyageurs à un lieu où la saleté côtoie la dégradation, en plus de la prolifération de la petite criminalité. Aussi, les agences de voyages, les kiosques, les bureaux et les annexes d'organismes financiers qui étaient implantés dans l'aile de la gare aux larges baies vitrées, au-dessus d'un panorama imprenable de la plaine et du mausolée de Sidi Brahim, ont fini par fermer leurs portes, les uns après les autres. Il ne reste plus que des carreaux cassés, des portes défoncés et… les rats. Hafiza M.