L'objectif pour le FFS est de permettre aux militants de la première heure de prendre part au prochain congrès, le quatrième depuis sa fondation en 1963. Le 4e congrès du Front des forces socialistes (FFS) est annoncé pour les 5, 6 et 7 septembre prochain à Zéralda et verra la présence du président du parti, Hocine Aït Ahmed, selon les déclarations de Karim Tabbou, premier secrétaire national de ce parti, faites jeudi dernier lors d'un point de presse tenu après une rencontre partisane dans la ville de Draâ Ben Khedda (Tizi Ouzou), une réunion ayant regroupé des dizaines de militants, notamment ceux de 1963, venus de diverses localités et wilayas du pays (Tipasa, Bouira, Béjaïa, Sétif, Médéa, Tizi Ouzou...) en présence de nombreux cadres du parti. L'objectif pour le FFS est de permettre aux militants de la première heure de prendre part au prochain congrès, dira le conférencier devant plusieurs journalistes et correspondants locaux de la presse nationale. Sur place, quelque 34 militants structurés après 1963 se sont portés, ainsi, sur une liste de participants à cette 4e échéance organique du FFS. Selon Karim Tabbou, une commission composée de 21 membres est déjà constituée pour les préparatifs de la tenue du congrès dont l'entame des travaux sera faite par Hocine Aït Ahmed. Sans se fixer sur un chiffre précis de congressistes, l'orateur indique, néanmoins, vouloir une large représentation, notamment pour les anciens de 1963 auxquels une commission nationale dotée d'un secrétariat est créée. Dans les recommandations des diverses conférences, il est question de quelques 800 à 1 200 congressistes mais il reviendra à la commission nationale de préparation d'arrêter le nombre des participants. Sur les divisions dans les rangs des cadres de ce parti, amplifiées par “certains journalistes”, le secrétaire national du vieux parti d'opposition indique que “le FFS a passé la zone de turbulences, lesquelles n'ont pas fait rater au parti la piste d'atterrissage”, ironisait-il. “Ces turbulences sont derrière nous et le parti a retrouvé ses militants, sa cohésion, sa communion (…)” Ceci augure la tenue du congrès dans de très bonnes conditions, ajoute le conférencier, précisant que le FFS est un parti représenté dans 42 wilayas. Parlant des législatives du 17 mai dernier, sans pour autant évoquer les prochaines locales, M. Tabbou s'est enorgueilli de leur boycottage par 80% de la population. “Ne prétendons pas que ce pourcentage ait été à 100% à l'actif de notre appel au boycott, mais néanmoins, nous avons choisi de suivre la voie de la population , contrairement à certains partis qui ont succombé aux sirènes du pouvoir”, souligne-t-il. Sur le dossier des victimes de 1963, Karim Tabou indique qu'il y a eu quelque 3 000 blessés et environ 450 martyrs sur un nombre des militants variant de 700 à 1000 en 1963. Il précise qu'à la faveur de l'ouverture démocratique, les dossiers de ces victimes allaient bénéficier du statut de martyrs. “Malheureusement il eut depuis 1991 des évènements qui empêchaient à chaque fois l'aboutissement de nos démarches”, ajoute le premier secrétaire national du FFS. SALAH YERMECHE