Rafael Benitez, le manageur de Liverpool, et les nouveaux propriétaires américains du club ont entamé une véritable révolution pour remporter enfin ce titre de champion d'Angleterre qui échappe aux Reds depuis trop longtemps. Cela fait 17 ans que le fameux kop d'Anfield l'attend, l'espère, le réclame. 17 ans que Liverpool n'est plus devenu champion d'Angleterre. Les Reds sont probablement le plus grand club de l'histoire du football anglais avec 18 titres de champions, 5 Ligues des champions et 7 Coupes d'Angleterre. Mais l'attente a été trop longue, le manque trop important et la frustration trop forte. Pendant que Manchester United, Chelsea et Arsenal empochaient les trophées, Liverpool n'a jamais su rebondir, se perdant dans des recrutements manqués et coûteux et des années de doutes. L'arrivée de Benitez, il y a trois ans, a ravivé la flamme chez les meilleurs supporters du monde. Liverpool a atteint deux finales de Ligue des champions, en a gagné une de légende en 2005, mais a toujours échoué dans son championnat. Manque de réalisme, de rigueur, d'expérience aussi. Pour enfin vaincre cette abstinence et remédier à la malédiction, le club a fait sa “Benitez-révolution”, grâce à la puissance financière apportée par les nouveaux propriétaires du club, les milliardaires américains George Gillette et Tom Hicks, qui ont racheté le club pour près de 700 millions d'euros la saison dernière. Torres attendu comme le messie Grâce à cette nouvelle manne financière, Benitez a pu recruter autant de joueurs qu'il voulait. Et il a tout chamboulé : 10 départs (dont Dudek, Bellamy, Fowler, Zenden et Djibril Cissé) et 9 arrivées, parmi lesquelles l'Espagnol Fernando Torres, pour 30 millions d'euros, et le Néerlandais Ryan Babel (17 millions d'euros). Les Reds semblent enfin un prétendant sérieux au titre de champion, la priorité absolue cette saison. “Nous avons l'effectif pour être champion et être constant tout au long de la saison, explique Benitez. La priorité est la Premier League, et pour espérer terminer premier, il faudra marquer plus de buts que les années précédentes. On s'est toujours créé beaucoup d'occasions, mais sans être efficace. Je pense que cette saison sera différente.” Elle pourrait l'être grâce à un homme : Fernando Torres. Le prodige espagnol de 23 ans est attendu comme le “buteur-messie” qui peut ramener Liverpool au sommet. Avec Steven Gerrard, capitaine surmotivé et qui retrouve son poste fétiche de milieu axial, les Reds peuvent rêver. Avant de déménager dans un stade flambant neuf dans trois ans, Liverpool aimerait débuter les commémorations d'adieu à Anfield en rappelant à son enceinte mythique le bon vieux temps et en lui offrant un 19e titre de champion d'Angleterre.