Situé à quelques encablures au nord-ouest de la cité minière de Béni-Saf, l'île de Rachgoun, qui porte le nom de Layla et qui relève de la daïra de Oulhaça demeure un site naturel maritime à préserver en raison de ses plantes et ses oiseaux exotiques considérés comme une richesse considérable. Bientôt l'île aura son statut à la faveur d'un projet d'étude qui a été confié à un bureau spécialisé rattaché à Ramsar, une organisation internationale dont le siège est basé en Suisse. D'après nos informations, le dossier a été soumis à la tutelle à Alger pour hâter la procédure et donner ainsi la possibilité à l'île de Rachgoun de rejoindre les deux seuls sites algériens qui figurent sur la liste Ramsar, à savoir ceux d'El-Kala (Tarf) et d'El-Macta (Mostaganem). En effet, cette idée, qui date depuis l'année 2000, a donc germé, ce qui permettra à cette île qui demeure à ce jour inhabitée d'être classée réserve naturelle maritime et donc protégée aussi bien de la dégradation subie par l'être humain que de l'usure du climat qui peuvent lui être fatals à l'avenir. Ce lieu paradisiaque peut donc devenir un site d'importance internationale en raison de son aspect humide qui peut donner lieu à l'existence d'espèces vulnérables dont la menace d'extinction pèse sur elles à longueur d'année. Il faudra tout simplement qu'une attention toute particulière soit attachée à ce merveilleux site aux facettes paradisiaques relevées par des chercheurs de la fondation Nicolas Hulot à l'occasion d'une mission qu'ils viennent d'effectuer tout récemment sur l'île en question. D'après M. Zerhouni, responsable de la Conservation des forêts au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, Layla, ce site d'une trentaine d'hectares où fut érigé un phare, se targue d'être cet atout pour le développement du tourisme balnéaire que les pouvoirs publics cherchent à promouvoir et pourrait donc constituer un pôle attractif pour tous ceux qui sont amoureux de la nature. Pour le moment, notre source nous apprend que plus d'une centaine d'espèces sont menacées de disparition qu'ils s'agissent de plantes sous marines, de tortues marines, d'oiseaux marins ou de phoques moines. M. Laradj