Résumé : Amel passe une agréable soirée chez ses hôtes. La présence de Ramzi à ses côtés y est pour beaucoup… mais… Arrivé devant Amel, il ne pu s'empêcher de l'entrelacer avant de lui dire… - Bonne nuit tata. Demain matin je te montrerai mes jouets… Nous irons jouer aussi tous les deux au parc avec le grand ours. Dis oui… Dis oui... - Oui mon chéri. C'est promis. Je jouerai avec toi. Sur ce, il suit sa mère, qui va le mettre tout de suite au lit avant de revenir au salon, où les autres terminaient leur café. Amel jette un coup d'œil à sa montre-bracelet, geste qui n'échappe pas à la vieille Faïza. - Il se fait tard. N'est-ce pas… Et demain tu dois te lever tôt pour te rendre à ton travail. Nous t'avons perturbée avec notre invitation. - Pas du tout. J'ai passé grâce à vous tous une très agréable soirée. - Tu peux passer la nuit ici si tu veux, lui dit Manel - Oh non merci. Je ne peux pas passer la nuit chez-vous. - Elle a peur du grand méchant loup. Ramzi qui était en train de discuter avec Mustapha, son beau-frère, avait interrompu sa conversation pour lancer cette boutade… Amel sourit et se lève. - Il est vrai que je me sens quelque part coupable de devoir encore te déranger pour me déposer. Ramzi se lève à son tour et cherche des yeux les clefs de son véhicule. Amel les lui tendit. - Ah… Je les ai laissés sur le petit guéridon du coin. Allons-y. Je te dépose. Amel prend congé de cette famille qui l'a chaleureusement accueillie et embrasse Manel et la vieille Faïza qui lui murmure à l'oreille : - Je sens qu'on va encore se revoir… N'oublie pas de m'appeler une fois de retour à Alger. - C'est promis tante Faïza. Tu penses rentrer quand ? - Dans quelques jours… Cela n'excédera pas de toute façon une semaine. Manel les accompagne jusqu'au seuil de la porte et lui fait un clin d'œil lorsqu'elle remarque que son frère lui prenait le bras. - Bonne nuit Amel… Reviens me voir à chaque fois que tu es à Constantine. - Je n'y manquerai pas. Et ce sera toujours avec plaisir… Au revoir. Ramzi lui ouvre la portière, et elle s'engouffre dans le véhicule. La nuit était fort avancée, mais Amel, pour une fois, ne se tracassait pas de rentrer un peu tard à son hôtel. Pour la première fois de sa vie, elle venait de vivre une soirée inoubliable. Etait-ce la présence de Ramzi qui l'avait agrémenté ? Sûrement qu'il y était pour beaucoup dans ce bonheur qu'elle a ressenti en l'espace de ces quelque heures qu'elle venait de passer dans cette charmante famille. Ramzi démarre. La nuit était fraîche, et il juge opportun de garder les vitres fermées. Derrière les carreaux fumés, Amel voit défiler la ville endormie. Quelques chiens et chats errants se disputaient sur les trottoirs le contenu des poubelles renversées. Elle se passe une main dans les cheveux et repousse une mèche qui retombait sur ses yeux. - J'espère que tu ne regrettes pas d'être venue. Regretter ? Amel ébauche un sourire. - Bien sûr que non. J'ai passé une très agréable soirée. - Comment tu trouves Manel ? - Adorable. C'est tout d'abord une très belle femme, ensuite elle est très chaleureuse, simple et accueillante. - Oui… Ma sœur a toujours été ainsi. Elle est comme ma mère. Elle aime être à l'écoute des autres. - Que fait-elle dans la vie ? - Oh, rien de précis. Elle a arrêté ses études assez tôt, et quant elle a rencontré Mustapha, elle n'a pas hésité une seconde à lui accorder sa main. Ils ont fait un très beau mariage. - Comment se sont-ils rencontrés ? - À l'aéroport. Mustapha travaillait comme chef d'escale. J'étais en voyage et elle est venue m'attendre avec ma mère. Ce fut tout de suite le coup de foudre. Quelques mois plus tard, Manel se mariait en grande pompe. - Elle habite Constantine depuis. - Non. Cela fait deux années à peine depuis qu'ils ont aménagé à Constantine. Mustapha a changé de job, il a lancé sa propre affaire… une agence d'import-export. Et comme il avait hérité d'un lot de terrain de ses parents, il n'a pas hésité à construire une villa sur ses terres. - C'est vraiment une belle maison… J'aime bien les maisons spacieuses. - Eh bien cela tombe bien… puisque chez moi aussi c'est spacieux. Y. H. (À suivre)