La répartition de ces sinistres par type d'incendie permet d'affirmer que ce sont les exploitations agricoles et les forêts qui sont les plus touchées. L'Algérie vit, depuis quelques années, des étés au cours desquels des pics de chaleur inégalés ont été atteints. Cette hausse des températures s'accompagne, malheureusement et trop souvent, d'incendies qui ravagent les forêts et les exploitations agricoles. Dans un bilan publié par les services de la gendarmerie nationale et qui fait état du nombre d'incendies enregistré au cours des mois de juin et de juillet, il apparaît que 308 feux se sont déclarés en seulement deux mois, détruisant ainsi près de 6 700 hectares d'espaces verts. La répartition de ces sinistres par type d'incendie permet d'affirmer que ce sont les exploitations agricoles et les forêts qui sont les plus touchées. Le mois de juin a été particulièrement dévastateur pour les exploitations agricoles puisqu'on dénombre, selon le même bilan, 145 cas d'incendie ravageant les récoltes. Au cours du mois suivant, à savoir le mois de juillet, ce sont 55 incendies qui se sont déclarés dans des exploitations agricoles. En somme, ce sont 200 incendies touchant les récoltes agricoles qui ont été enregistrés au cours des deux derniers mois, détruisant sur leur passage des centaines d'hectares de blé, d'orge et d'arbres fruitiers. Les feux de forêt se classent en deuxième position, puisque la même source en dénombre 17 pour le mois de juin et 40 pour le mois de juillet. Ceci aboutit à un total de 57 feux de forêt, enregistrés au niveau de tout le territoire national, en l'espace de deux mois seulement. Et ce, sans pouvoir en déterminer les causes. Toujours selon le même rapport, il apparaît que les wilayas les plus touchées sont : Constantine, Batna, Tiaret, Souk-Ahras, Mascara, Tébessa, Saïda, Tissemsilt, Tamanrasset, Ouargla, Biskra et Ghardaïa, comptabilisant ainsi 4 800 hectares complètement dévastés. Mais le record est détenu par la wilaya de Mila qui se place loin devant toute les autres, puisqu'elle totalise, à elle seule, 25 incendies en deux mois. Ce qui a provoqué la destruction de 1 465 hectares de blé, d'orge, de chêne-liège, de pin d'Alep, d'oliviers et de broussailles. La même source précise que l'intervention des services concernés pour circonscrire les sinistres a été, dans certaines régions, rendue difficile, en raison de la configuration du terrain inaccessible et de la situation sécuritaire. Quant aux autres incendies, ils ont été maîtrisés par les éléments de la protection civile ainsi que ceux des services de sauvegarde des forêts. Même si les origines de la moitié des incendies demeurent inconnues, soit 172 sinistres non élucidés, certaines causes ont néanmoins été identifiées et répertoriées. Les courts-circuits sont placés en première position parmi les causes principales des incendies, avec 108 sinistres enregistrés. D'autres causes ont également été attribuées à ces incendies telles que le jet de mégots de cigarette, les fuites de gaz, les étincelles, etc. Pour finir, même si les incendies sont des phénomènes attendus au cours de l'été, la vigilance et la prévention restent les meilleurs moyens de lutte contre les nombreux dégâts qu'ils engendrent. A. H.