Le centre de l'Analj de Ténès est un camp de vacances qui accueille chaque été entre 400 et 500 enfants de diverses wilayas. L'Association nationale d'animation et de loisirs de la jeunesse (Analj) compte au total 15 centres ou camps de vacances à travers le pays. L'un d'entre eux, inauguré officiellement en 2000, est implanté à Ténès dans la wilaya de Chlef. Durant chaque saison estivale il accueille un nombre important de colons, garçons et filles, venus de différentes wilayas. Pour MM. Abderrahmane Laâboub et Ahmed Boukrouba, respectivement directeur et sous-directeur du centre, l'établissement accueille entre 400 et 500 enfants pour lesquels toutes les dispositions sont entièrement prises afin de leur offrir un agréable séjour et une parfaite prise en charge en matière d'hébergement, de restauration, de loisir et de détente. “Ce sont tous des enfants des secteurs de la police et de la DAS (direction de l'action sociale) d'Alger, de Médéa, d'El Oued, de Aïn-Défla, de Souk-Ahras et de Chlef que nous accueillons durant trois sessions jusqu'à la clôture de la saison estivale. En plus d'un riche programme d'animation dont les principaux thèmes retenus pour cette année sont liés à l'environnement et à la citoyenneté, selon les orientations et les directives de notre ministère de tutelle, les colons sont quotidiennement appelés à suivre des séances pratiques de travaux manuels, d'informatique, de loisirs scientifiques outre l'organisation de veillées et de concours du meilleur débrouillard”, expliquent les deux responsables du centre. Ils ajoutent que les enfants sont extrêmement ravis de découvrir, lors de différentes sorties organisées et autres visites guidées, la station de dessalement de Maïnis, le port et la station météorologique de Ténès. Les mêmes interlocuteurs ont également fait savoir que chaque animateur et encadreur du centre dispose d'un visa délivré officiellement par la direction de wilaya de la jeunesse et des sports. “Ce qui leur permet d'assurer un encadrement exemplaire, voire admirable, tout à fait dans les normes, au profit de l'ensemble des colons qui profitent de leur cité, du cadre naturel agréable et fascinant des forêts verdoyantes, du paysage féerique et des plages dorées que comptent cette charmante région”. Toujours d'après le témoignage des deux gestionnaires du centre, les colons ne sont plus soumis, contrairement au passé, à un horaire de réveil matinal fixe. “Ces enfants sont venus prendre du repos ici et oublier ainsi la lourde charge scolaire supportée durant toute une année avec toutes ses régularités et ses ponctualités, donc ils ont droit en quelque sorte d'être libres et de bénéficier de grasses matinées avant de se livrer aux activités divertissantes conformément aux contenus quotidiens du tableau d'affichage”, informent-ils encore. Pour leur part, de nombreux enfants que nous avons surpris en train de déjeuner dans le réfectoire de l'établissement, qui compte également neuf dortoirs, une grande cuisine et un camp de toile, n'ont pas caché leur satisfaction à l'égard des conditions de séjour à l'intérieur du centre et de la relation les liant aux personnels médical et administratif et à l'ensemble des animateurs. “C'est vraiment agréable ici, rien ne nous manque car nous sommes très bien traités. Et en plus, nous avons découvert et appris beaucoup de choses que nous ne connaissions pas auparavant. C'est le cas, par exemple, de la station de dessalement d'eau de mer de Maïnis et son fonctionnement. Nous aimerons bien revenir l'année prochaine Incha Allah !” lancent de nombreux enfants. Accompagnés de Fatima Chebahi et Abdelhamid Belkhoudja, cadres au niveau de la direction de la jeunesse et des sports, en visite au centre, les deux responsables de l'établissement avouent que celui-ci manque de ressources financières. Ils expliquent à ce sujet que le centre en question n'active, en fait, que pendant la période estivale, il est presque fermé durant le reste de l'année. “Nous devons faire face à différentes charges dont on assume la responsabilité (personnel, prise en charge totale des colons, entretien et autres équipements). Et afin d'accomplir comme il se doit notre tâche à tous les niveaux que les autorités locales et nationales compétentes nous accordent les solutions indispensables, notamment en matière de ressources financières”, lancent enfin nos deux interlocuteurs. AHMED CHENAOUI