La Coordination nationale des enfants de chouhada donne, d'ores et déjà, les couleurs de la prochaine rentrée sociale et politique, marquée par les communales de l'automne prochain. Bounedjma, considéré comme l'un des chefs de file de “la famille révolutionnaire”, dénonce le sabotage de l'administration “minée” par la présence d'au moins 500 harkis dans les hautes sphères. “Je détiens une liste de 540 harkis occupant de hautes fonctions que je dévoilerai à la rentrée prochaine.” C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, Khaled Bounedjma, secrétaire général de la Coordination nationale des enfants de chouhada, lors d'une conférence régionale ayant regroupé les membres de 17 wilayas de l'est du pays. Rappelant la position de la coordination, à savoir l'attachement à la déclaration du 1er Novembre, la défense des institutions de la République et du programme du président de la République, M. Bounedjma reviendra sur les crimes coloniaux commis durant la colonisation en se plaçant dans le carré des victimes de l'occupation. Il rappellera que “la France doit se repentir au nom de ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays”. Sollicitant l'arbitrage du président de la République, Khaled Bounedjma entend convaincre ce dernier en lui adressant un message “le peuple est avec toi, la mafia est contre toi”. S'exprimant sur la crédibilité des dirigeants actuels, le secrétaire général de la Coordi-nation nationale des enfants de chouhada, n'y va pas avec le dos de la cuillère. Ce dernier fera remarquer que “pour un tel problème lié à l'alimentation en eau potable, le citoyen préfère s'adresser au magistrat suprême qu'à l'élu de sa commune”. La solution pour sortir de cette crise de confiance réside, selon le conférencier, dans la régénération de la classe dirigeante en place et la levée de toutes les équivoques. À ce stade, il martela : “Donnons la chance aux jeunes compétences et finissons avec ces hybrides qui ont un pied ici et un autre de l'autre côté de la Méditerranée.” Plus précis, Bounedjma pointe un doigt accusateur en direction de l'administration. “Il y a ceux qui, dans l'administration, entravent le développement de l'Algérie et ne veulent pas que les Algériens vivent dans la dignité”, explique-t-il. Evoquant la situation économique du pays, il dira que “le pétrole appartient à tous les Algériens et non à deux ou trois personnes. Ce n'est pas à cause de l'économie de marché ou de la crise qu'on brade les entreprises économiques et si on doit vendre, vendons aux algériens”. Avant de clore son intervention, M. Bounedjma a promis que la loi relative au moudjahid et au chahid sera appliquée ces jours-ci. S'agissant des prochaines élections locales, il précisera que “nous serons avec le parti qui prend le mieux en considération nos intérêts”. À la fin des travaux, un communiqué a été remis à la presse revendiquant, entre autres, la reconnaissance par la France de ses crimes commis contre le peuple algérien et des excuses officielles. B. Nacer